Il y a trois ans, Stephanie Mistre a découvert sa fille de 15 ans, Marie, morte dans sa chambre après s’être suicidée. Cet événement a marqué le début de son combat contre TikTok, qu’elle accuse d’avoir influencé sa fille en lui montrant des contenus nuisibles.
Après le décès de sa fille, Mme Mistre a examiné son téléphone et trouvé des vidéos promouvant des méthodes de suicide, des tutoriels, ainsi que des commentaires incitant à passer à l’acte. Elle estime que l’algorithme de TikTok a alimenté ces contenus vers sa fille de manière répétée.
Aujourd’hui, elle poursuit TikTok France, avec six autres familles, l’accusant de ne pas avoir modéré ces contenus et d’avoir exposé des enfants à des risques pour leur vie. Parmi ces familles, deux ont perdu un enfant.
TikTok a répondu en affirmant que ses lignes directrices interdisent la promotion du suicide et que la plateforme emploie 40 000 modérateurs dans le monde, y compris des francophones, pour supprimer les contenus dangereux.
L’entreprise a également précisé qu’elle dirigeait les utilisateurs recherchant des vidéos sur le suicide vers des services de santé mentale.
Cependant, selon Grégoire Borst, professeur en psychologie et neurosciences, il n’existe pas de lien clair entre les réseaux sociaux et des problèmes de santé mentale.
Il cite une étude qui a montré que l’utilisation des réseaux sociaux explique seulement 0,4 % des variations dans le bien-être des adolescents et souligne qu’aucune étude ne prouve que TikTok soit plus nuisible que d’autres applications comme Snapchat, X, Facebook ou Instagram.
Article écrit par : Madeleine Gueye
Mis en ligne : 23/01/2025
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