Le bras de fer entre le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) et le gouvernement sénégalais prend une tournure critique. Face à l’inaction des autorités, le syndicat envisage d’entrer en grève à partir du 13 février, une décision qui pourrait fortement perturber le fonctionnement des universités publiques.
Malgré le dépôt d’un préavis de grève en janvier, les enseignants du supérieur estiment que leurs revendications restent lettre morte. Ils réclament notamment l’application du protocole d’accord signé avec l’État, dont l’exécution se fait attendre.
Le SAES dénonce également la détérioration des conditions de travail dans les universités publiques, qui impacte aussi bien les enseignants que les étudiants.
C’est à l’occasion d’un atelier de mise à niveau, tenu ce jeudi 30 janvier à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), que le syndicat a réitéré sa menace. Cette rencontre a permis de dresser un état des lieux des universités publiques sénégalaises et d’identifier les défis à relever pour améliorer le système.
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte particulier, marqué par le 40e anniversaire du SAES, un syndicat qui, depuis sa création, s’engage dans la défense des droits des enseignants du supérieur. Reste à savoir si le gouvernement répondra à ces doléances avant l’échéance du 13 février, afin d’éviter une crise qui pourrait encore fragiliser un secteur déjà sous tension.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 31/01/2025
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