Entre avancées médicales et défis culturels : FIV au Sénégal - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 04/02/2025 02:02:20

Entre avancées médicales et défis culturels : FIV au Sénégal

La question de la fécondation in vitro (FIV) au Sénégal, qui connaît effectivement une augmentation de la demande et de la pratique, suscite un large éventail d’opinions et de débats. La FIV offre une solution précieuse pour les couples souffrant d’infertilité, qu’elle soit féminine ou masculine.

En ce sens, elle répond à un besoin réel de nombreux Sénégalais qui, sans cette technologie, n’auraient pas d’autre recours pour fonder une famille. Le développement de la FIV au Sénégal est un signe que le pays investit dans des infrastructures de santé modernes et cherche à offrir des alternatives médicales innovantes à ses citoyens.

L’extension de ces services pourrait permettre au Sénégal de se positionner comme un acteur de santé en Afrique de l’Ouest. Pour certaines femmes, surtout celles qui rencontrent des difficultés à concevoir de manière naturelle, la FIV peut être perçue comme une forme d’autonomisation. Elle leur donne la possibilité de prendre en main leur fertilité et leur projet parental.

Au Sénégal, un pays où les croyances religieuses occupent une place importante, la FIV soulève des questions éthiques. Les pratiques comme la congélation d’embryons, le don de sperme ou d’ovocytes peuvent entrer en contradiction avec certains principes religieux ou culturels.

La question du respect de la dignité humaine est souvent abordée, notamment en ce qui concerne le statut des embryons. Bien que la FIV soit un progrès médical, elle reste coûteuse et n’est accessible qu’à une élite. Cela engendre des inégalités sociales, car une partie de la population n’a pas les moyens financiers d’accéder à ces traitements.

Ce fossé entre les classes sociales pourrait creuser davantage les inégalités d’accès aux soins de santé. La FIV n’est pas sans risques, et le suivi médical rigoureux est essentiel pour assurer la santé des femmes et des bébés.

De plus, les aspects psychologiques liés à l’échec d’une FIV peuvent être lourds à gérer pour les couples, et le manque de soutien psychologique adéquat dans certaines régions pourrait poser problème. La FIV représente une avancée significative pour les couples confrontés à des problèmes d’infertilité au Sénégal.

Cependant, pour qu’elle soit bénéfique de manière inclusive et éthique, elle nécessite un encadrement légal et une sensibilisation culturelle, afin de garantir une accessibilité équitable et de respecter les valeurs locales.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Babacar Diop.
Mis en ligne : 04/02/2025

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