C’est une annonce qui fait grand bruit aux États-Unis. Selon le New York Times, l’administration Trump prévoit une réduction massive des effectifs de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), passant de plus de 10 000 employés à seulement 290 postes. « La quasi-totalité du personnel de l’agence humanitaire va être licenciée », indique le quotidien américain, citant des sources internes.
Marc Rubio, secrétaire d’État et administrateur par intérim de l’USAID, a justifié cette décision lors d’une interview sur Fox News. « Nous sommes confrontés à une insubordination flagrante. Les employés de l’USAID se montrent peu coopératifs, nous n’avions pas d’autre choix que de prendre des mesures drastiques pour maîtriser la situation », a-t-il déclaré. Il assure néanmoins que cette restructuration « n’a pas pour but de se débarrasser de l’aide à l’étranger ».
Une affirmation qui ne convainc pas les observateurs. Pour le New York Times, cette décision risque d’avoir des conséquences désastreuses sur les nombreux programmes d’aide humanitaire et de développement pilotés par l’agence.
Le Washington Post s’est entretenu avec plusieurs employés de l’USAID, qui dénoncent une mise à l’écart brutale et injustifiée. « Vous vous trouvez dans un pays étranger, où vous avez déménagé malgré le terrorisme et l’insécurité, et vous êtes traités comme un ennemi de l’État », confie un responsable sous couvert d’anonymat.
L’inquiétude est d’autant plus grande que cette décision pourrait entraîner des conséquences humanitaires majeures. « Votre carrière compte bien moins que la vie de ceux que vous essayez d’aider. Beaucoup d’entre eux vont mourir sans l’aide américaine », ajoute un autre employé.
Face à cette mesure, la riposte s’organise. Deux syndicats ont déposé plainte contre l’administration Trump, estimant que cette réduction du personnel et l’annulation des contrats d’aide mondiale violent la Constitution et la séparation des pouvoirs.
Mais l’administration ne semble pas vouloir s’arrêter là. Selon une enquête du Wall Street Journal, un décret est en préparation pour licencier plusieurs milliers d’employés du ministère de la Santé et des Services sociaux. Sa publication est attendue dès la semaine prochaine.
Israël : une nouvelle tactique militaire contestée
Le magazine +972 révèle, dans une enquête exclusive, les méthodes employées par l’armée israélienne pour neutraliser les tunnels utilisés par le Hamas dans la bande de Gaza. Basée sur des témoignages de 15 officiers du renseignement et du Shin Bet, l’enquête met en lumière l’utilisation de bombes anti-bunkers diffusant du monoxyde de carbone, un gaz mortel causant l’asphyxie des personnes retranchées dans les tunnels.
Le magazine affirme que ces frappes ont entraîné la mort non seulement de combattants du Hamas, mais aussi d’otages israéliens et de dizaines de civils. « Il est difficile de localiser une cible dans un tunnel », explique une source du renseignement militaire. « Nous attaquons donc dans un large rayon, ce qui peut atteindre des dizaines, voire des centaines de mètres ». Une stratégie qui, selon +972, a provoqué l’effondrement de plusieurs immeubles d’habitation sans avertissement.
Decathlon dans la tourmente sur le travail forcé des Ouïghours
En France, la marque Decathlon est au cœur d’une polémique. Une enquête conjointe de Disclose et de Cash Investigation révèle que l’enseigne sportive française aurait acheté du coton en provenance du Xinjiang et collaboré avec des sous-traitants chinois impliqués dans le travail forcé des Ouïghours.
Le journal Libération titre sans équivoque : « Le travail forcé des Ouïghours, la faute inexcusable de Decathlon ». Selon le quotidien, l’enseigne aurait ignoré pendant huit ans les alertes émises par les ONG, les chercheurs et les organisations professionnelles sur l’exploitation forcée de cette minorité musulmane en Chine.
Le Monde enfonce le clou, soulignant que l’entreprise française « ne pouvait pas ne pas savoir » et dénonçant une « complicité tacite » dans un système de production reposant sur le travail forcé.
Alors que la marque tente de se défendre, cette affaire pourrait bien ternir durablement son image et raviver le débat sur la responsabilité des multinationales face aux violations des droits humains.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 07/02/2025
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