Une première pour un ex-président : Affaire des écoutes - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Maimouna | Publié le 08/02/2025 11:02:51

Une première pour un ex-président : Affaire des écoutes

Nicolas Sarkozy a été soumis ce vendredi à une mesure inédite : l’ancien président de la République a vu son bracelet électronique posé à son domicile, suite à sa condamnation dans l’affaire des écoutes. Cette sanction, unique pour un ancien chef d’État, le contraint désormais à ne quitter son domicile qu’à des heures strictement définies, conformément aux modalités arrêtées lors de son entretien avec le juge d’application des peines.

Le début de l’exécution de cette peine a été fixé au 7 février, suite au rejet de son pourvoi en cassation le 18 décembre dernier, ce qui a rendu définitive sa condamnation à un an de prison ferme, aménagée sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence.

Ce bracelet électronique fait suite à la procédure entamée dans le cadre de l’affaire dite des écoutes, où Nicolas Sarkozy avait été reconnu coupable d’avoir noué un pacte de corruption en 2014 avec le magistrat Gilbert Azibert. Les deux hommes et l’avocat de Sarkozy, Thierry Herzog, avaient proposé un « coup de pouce » en échange de la transmission d’informations confidentielles. Si l’ex-président a toujours nié avoir bénéficié de ces services, la loi prévoit qu’une simple promesse constitue le délit de corruption.

A l’âge de 70 ans, Nicolas Sarkozy peut demander à bénéficier d’une libération conditionnelle, ce qui pourrait conduire à la levée du bracelet électronique. Toutefois, cette demande est soumise à des conditions strictes, et le dispositif reste en place pour l’instant.

En parallèle, l’ex-président continue d’être jugé dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007, avec des audiences programmées jusqu’au 10 avril. Malgré cette situation judiciaire complexe, Sarkozy a récemment profité de vacances aux Seychelles avant cette nouvelle phase de contraintes légales.

L’ironie de cette situation réside dans le fait que l’ancien président, autrefois au sommet de l’État, se retrouve aujourd’hui limité dans ses déplacements, une réalité durement symbolique de la chute de l’homme politique.

Article écrit par : Awa Sagna.
Mis en ligne : 08/02/2025

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