La réaction du gouvernement après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques de 2019 à mars 2024 et la réplique de l’Alliance pour la République (APR) font la une des quotidiens reçus vendredi à NotreContinent.
« Irrégularités dans la gestion des finances publiques, vers la traque d’anciens ministres, DG… », titre L’Info, qui rapporte que « le gouvernement a annoncé hier des poursuites judiciaires pour élucider les irrégularités constatées par la Cour des comptes dans son rapport publié avant-hier. Des poursuites qui, selon le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, seront faites dans les règles de l’art ».
Les personnes mises en cause feront face à la justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics, escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces infractions.
L’As indique que « le ministre de la Justice a annoncé hier, lors de la conférence de presse du gouvernement, que des poursuites judiciaires seront engagées contre les auteurs, co-auteurs et complices des irrégularités et manquements constatés par la Cour des comptes dans son rapport d’audit sur les finances publiques portant sur la période de gestion 2019-2024 ».
« Vers une traque des auteurs présumés », renchérit Le Quotidien, qui note que « suite à l’audit de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques dans la période 2019-mars 2024, à travers lequel une kyrielle d’irrégularités a été relevée, le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé que des enquêtes exhaustives et approfondies seront diligemment menées pour retracer les finances illicites, identifier et entendre tous les auteurs, co-auteurs et complices présumés en vue d’engager des poursuites dans les juridictions compétentes, notamment la Haute cour de justice et le pool judiciaire financier ».
Le même journal souligne que l’Alliance pour la République (APR), ancienne formation au pouvoir, « rejette le document et parle de manipulation ».
« Le rapport de la Cour des comptes, portant sur la gestion des finances publiques durant la période allant de 2019 à 2024, fait l’objet d’un rejet de la part de l’Alliance pour la République (APR). Le parti de l’ex-président Macky Sall accuse le gouvernement d’avoir manipulé la publication du rapport pour discréditer le régime précédent. Les responsables de cette formation l’ont affirmé lors d’une conférence de presse tenue hier à leur siège, à Mermoz », rapporte Le Quotidien.
WalfQuotidien relève que « les accusations contenues dans le rapport de la Cour des comptes n’ébranlent en rien l’APR et ses responsables. Il s’agit plutôt, selon eux, d’une volonté de salir le bilan positif du président Macky Sall. C’est la conviction de Me Aïssata Tall et de ses camarades, qui ont animé une conférence de presse après celle du gouvernement ».
Dans ce journal, la députée affirme que « ce rapport a été fait pour jeter le gouvernement du président Macky Sall à la vindicte populaire. On a voulu salir son bilan et nous n’allons jamais l’accepter ».
L’Observateur parle de « guerre des chiffres » entre le pouvoir et l’APR. « La publication du rapport de la Cour sur la situation des finances publiques continue d’alimenter les débats. Le pouvoir et l’APR s’accusent mutuellement. En conférence de presse hier, chacune des deux parties a plaidé pour sa chapelle en tentant d’analyser les chiffres de la Cour à sa guise, augmentant ainsi la confusion. Une guerre de chiffres qui résonne au-delà des frontières et qui risque de remettre en cause la crédibilité de la signature du Sénégal auprès des bailleurs », souligne L’Obs.
Face à cette situation « chaotique » des finances publiques, Sud Quotidien annonce « des remèdes de cheval ». « Le gouvernement s’engage à mener des réformes structurelles et ambitieuses pour renverser la tendance. L’annonce a été faite jeudi par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, lors d’une conférence de presse ».
Le Soleil met en exergue « les trois axes de la rémission » déclinés par le gouvernement : renforcement du contrôle budgétaire et de la gestion des investissements publics, réforme de la gestion de la dette et renforcement de l’efficacité et de la transparence des finances publiques.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 14/02/2025
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