Depuis plusieurs semaines, les États-Unis font face à une hausse vertigineuse du prix des œufs, un aliment de base pour de nombreux Américains. Alors que Donald Trump multiplie les décrets pour imposer sa politique économique, la flambée des prix de cette denrée met à mal le pouvoir d’achat des ménages. Derrière cette crise, plusieurs facteurs se conjuguent : une épidémie de grippe aviaire dévastatrice, des conditions climatiques extrêmes et des pratiques discutables de la part des grands producteurs d’œufs.
L’un des principaux éléments expliquant cette hausse est la propagation massive de la grippe aviaire dans les élevages. En l’espace de trois mois, le nombre de volailles contaminées a explosé, dépassant les 18 millions d’oiseaux touchés en décembre. Cette situation a conduit à une réduction drastique de la production, créant ainsi une pénurie qui alimente la flambée des prix. Par ailleurs, les catastrophes naturelles telles que les ouragans et les incendies ont exacerbé la diffusion du virus, mettant davantage sous pression un secteur déjà fragilisé.
Si la baisse de l’offre explique en partie cette inflation, certains observateurs dénoncent également une spéculation abusive des grandes entreprises du secteur. D’après l’organisation Farm Action, un petit groupe de multinationales contrôle près de 40 % des élevages de poules pondeuses aux États-Unis. Ces entreprises auraient profité de la crise pour gonfler leurs marges de profit sous prétexte d’une augmentation des coûts de production. En 2022 et 2023, ces groupes ont augmenté leurs bénéfices de 40 %, une situation qui alimente les critiques sur l’absence de régulation et la dérégulation du marché alimentaire.
Face à cette crise, les consommateurs expriment leur frustration. Certains témoignages, comme celui de Bre, illustrent les sacrifices que de nombreuses familles doivent faire. Passer d’un achat de 36 œufs à seulement 12, voire renoncer temporairement à ce produit, témoigne d’un impact direct sur la vie quotidienne. Cette situation met également en lumière les limites des politiques économiques du gouvernement et la nécessité d’un contrôle plus strict sur les pratiques des entreprises agroalimentaires.
Alors que Donald Trump ne propose aucune mesure concrète pour enrayer cette spirale inflationniste, la question reste en suspens : comment protéger le pouvoir d’achat des Américains face aux logiques spéculatives ? La crise des œufs n’est pas seulement une conséquence de la grippe aviaire, elle est aussi le reflet des dérives d’un marché dérégulé où les intérêts des grands groupes priment sur ceux des consommateurs. Si aucune action corrective n’est entreprise, cette situation pourrait bien se répéter avec d’autres produits essentiels à l’avenir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ameth Coly.
Mis en ligne : 17/02/2025
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