Entre sécheresse et désespoir : Crise agricole dans le Saloum - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Agriculture | Par Maimouna | Publié le 21/02/2025 10:02:24

Entre sécheresse et désespoir : Crise agricole dans le Saloum

Cette année, la récolte d’arachide dans le Saloum a été décevante, laissant de nombreux cultivateurs dans une situation précaire. Le manque de rentabilité de la production a entraîné des difficultés économiques majeures pour les familles qui dépendent de cette culture. Face à ces difficultés, beaucoup de jeunes ont été contraints de quitter leur région à la recherche de meilleures opportunités, souvent dans les grandes villes comme Dakar.

Ce phénomène, déjà alarmant, est exacerbé par l’arrêt de l’exportation de l’arachide par les entreprises chinoises, un coup dur supplémentaire pour une région déjà fragilisée.

Cette crise agricole n’est pas seulement une question de production, mais aussi de gestion et de politiques publiques. Le ministère de l’Agriculture n’a pas su mettre en place des mesures de soutien adaptées à la situation. En l’absence de solutions concrètes pour maintenir les emplois locaux, plusieurs jeunes ont dû chercher leur subsistance ailleurs. Si l’État avait envisagé des politiques agricoles visant à soutenir la production et l’exportation sur place, ces jeunes auraient pu rester dans leurs régions et contribuer à la revitalisation de l’économie locale.

L’urgence d’investir dans les infrastructures agricoles est manifeste. La mise en place de canaux d’irrigation dans le Saloum offrirait aux cultivateurs la possibilité de produire même en dehors de la saison des pluies, assurant ainsi une récolte régulière et prévisible. De telles infrastructures permettraient non seulement d’améliorer les rendements agricoles, mais aussi de diversifier les cultures avec des produits comme le maïs et le mil. Cette diversification offrirait une résilience face aux aléas climatiques tout en réduisant la dépendance à l’arachide.

En outre, ces aménagements favoriseraient la création d’emplois locaux. En soutenant les secteurs agricoles et en renforçant les capacités de production, l’État pourrait non seulement assurer une meilleure sécurité alimentaire pour les populations, mais aussi offrir aux jeunes des perspectives professionnelles sur place. En réduisant l’exode rural, les jeunes ne seraient plus contraints de quitter leur région pour espérer un avenir meilleur, et la dynamique démographique serait bien plus favorable à la stabilité des villages du Saloum.

Il est grand temps que l’État prenne des mesures ambitieuses et adaptées pour relever ce défi. Le développement des infrastructures agricoles et la mise en place de politiques agricoles pérennes sont essentiels pour améliorer les conditions de vie des cultivateurs et soutenir l’économie locale. En réinvestissant dans des solutions durables, l’État aurait non seulement un impact positif sur la vie des cultivateurs, mais aussi sur le bien-être des générations futures, en offrant une véritable alternative à l’exode rural et en créant de véritables opportunités dans le Saloum.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : EL Malick Niang.
Mis en ligne : 21/02/2025

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1 commentaires
babacar
tout les pays dévelopé c'est grace a l'agriculture ou a l'élevage
Le 2025-02-21 16:47:18

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