Une affaire sordide a secoué la Chambre criminelle de Dakar ce mardi, suscitant la perplexité des autorités judiciaires et l’attention du public. L’Observateur rapporte que Cheikh Fall, un jeune homme de 24 ans, est accusé de viol par Diouma Diouf, sa belle-mère.
Selon les faits rapportés, l’incident aurait eu lieu dans la chambre conjugale alors que Diouma Diouf venait de sortir du bain, vêtue d’une simple serviette. L’accusation soutient que le jeune homme l’aurait poussée sur le lit et forcée à des relations sexuelles.
Cependant, l’accusé rejette fermement ces accusations. Cheikh Fall affirme que les relations étaient consenties, allant même jusqu’à déclarer que c’est sa belle-mère qui l’aurait invité à cet acte. Une déclaration qui a plongé la salle d’audience dans une atmosphère tendue.
Le cas prend un tournant encore plus complexe lorsque l’on apprend que ce n’est pas la première fois que Cheikh Fall aurait agi de la sorte. Vivant sous le même toit que son père et sa belle-mère, il aurait développé une attirance pour cette dernière, comme l’affirme la partie civile. « Il se collait tout le temps à moi, me faisait des caresses… », confie Diouma Diouf, visiblement perturbée par les agissements de son beau-fils.
L’histoire s’assombrit lorsque la plaignante raconte avoir informé son mari des comportements inappropriés de Cheikh Fall, mais celui-ci, d’après elle, n’aurait pas pris de mesures appropriées. La situation aurait atteint son paroxysme un jour, après son bain, lorsqu’elle a retrouvé Cheikh Fall seul dans la chambre. Après lui avoir demandé de sortir pour se changer, elle aurait été agressée sexuellement sous ses yeux, selon ses dires.
Mais les déclarations de la plaignante ont pris une tournure inattendue sous le feu des questions du procureur. En effet, elle a modifié sa version des faits en admettant que, bien que Cheikh Fall ait tenté d’abuser d’elle, il n’aurait pas réussi. « Je me suis débattue de toutes mes forces et j’ai réussi à me défaire de son emprise », a-t-elle soutenu, apportant ainsi un nouveau flou à l’affaire.
Face à ces contradictions, le procureur a exprimé ses doutes quant à la véracité des accusations. Selon L’Observateur, il aurait confié qu’il était difficile de cerner l’affaire. « On était censé juger une affaire de viol. La plaignante a toujours déclaré être victime, mais aujourd’hui, elle ne cesse de tergiverser. Je ne sais plus par quel bout prendre cette affaire », a-t-il déclaré, visiblement déstabilisé par les versions divergentes.
L’accusé, de son côté, persiste et signe. Cheikh Fall a détaillé les événements en sa faveur : « Le jour des faits, elle avait envoyé exprès les enfants à la boutique. Nous étions seuls. Elle est entrée dans la chambre et s’est déshabillée devant moi. Elle m’a proposé de coucher avec elle. Je lui ai dit que je ne savais pas comment faire, puisque j’étais puceau. C’est elle qui m’a montré », a-t-il confié sans détour.
Après avoir entendu les différentes versions des deux parties, la Chambre criminelle est restée perplexe. L’affaire a été mise en délibéré, et la décision sera rendue le 15 avril prochain. Une affaire qui, au-delà de ses aspects sordides, met en lumière la complexité des accusations de mœurs et la difficulté de rendre justice dans un climat de contradictions.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 05/03/2025
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