Une violente attaque a visé le camp militaire de la ville de Diapaga, dans l’est du Burkina Faso, ce vendredi 28 mars aux alentours de 16 heures. Selon des habitants joints sur place, les assaillants, arrivés en grand nombre à moto, ont encerclé la ville avant d’ouvrir le feu, plongeant la population dans la peur et le chaos.
D’après plusieurs témoins, des tirs nourris ont ensuite retenti près du camp militaire, où les soldats ont tenté de résister avant d’être contraints d’abandonner leur position. « Les terroristes se sont alors servis dans les armes et les munitions qui s’y trouvaient avant de mettre le feu à ce qu’il restait », rapporte une source locale ayant visité les lieux après l’attaque.
L’assaut a fait au moins 30 morts parmi les soldats, dont les corps ont été retrouvés lors d’un ratissage mené après l’attaque. Les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui suivaient une formation dans le camp, ont également payé un lourd tribut : 22 d’entre eux ont perdu la vie et ont été inhumés samedi 29 mars. Le bilan pourrait toutefois s’alourdir, plusieurs soldats étant toujours portés disparus, tandis que les recherches se poursuivent.
Outre le camp militaire, les assaillants ont également ciblé des commerces, le siège d’une société cotonnière et la prison civile de Diapaga, avant d’incendier plusieurs bâtiments. « Des tirs d’obus ont même visé la ville dans la matinée de samedi », témoigne un habitant, décrivant une atmosphère de « désolation » dans la localité.
Jusqu’à présent, l’état-major général des armées burkinabè n’a pas encore réagi officiellement à cette attaque, qui illustre une nouvelle fois la fragilité sécuritaire persistante dans l’est du pays.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 30/03/2025
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