J’ai perdu mon père à l’âge de 5 ans, et quatre ans après son décès, ma mère s’est remariée. Après son mariage, j’ai continué de vivre avec elle. J’avais alors 9 ans. Cependant, dès la première année de vie commune avec mon beau-père, ma vie a pris un tournant tragique.
Ma mère, commerçante, partait fréquemment en voyage, ce qui me laissait seule avec lui, mon beau-père. Il me disait de ne rien toucher dans la maison et me privait souvent de nourriture, si bien que c’étaient mes camarades de classe qui m’apportaient parfois à manger. Lorsqu’elle revenait de voyage, il se montrait plus sympathique. Mais chaque soir, mon beau-père venait dans ma chambre et me faisait subir des comportements que je ne comprenais pas et que je redoutais profondément. Lorsque je pleurais, il m’intimidait pour que je garde le silence, et il m’interdisait d’en parler à ma mère, en me menaçant.
À 11 ans, j’ai vécu l’horreur. Un soir, mon beau-père est allé trop loin, il m’a violé malgré mes cris et mes pleurs. Il a persisté dans son comportement jusqu’à mes 19 ans, me laissant piégée et sans issue. J’ai un jour trouvé la force de parler à ma mère, mais au lieu de me soutenir, elle m’a violemment battue en me reprochant de vouloir détruire son mariage. Quelques mois plus tard, je suis tombée malade et ma mère m’a emmenée à l’hôpital où j’ai appris que j’étais enceinte. À mon retour à la maison, elle m’a battue à nouveau et m’a chassée quand elle a découvert que son mari, mon beau-père était le père de l’enfant.
J’ai été recueillie par une amie, mais je n’avais aucun soutien ni ressources pour faire face à ma grossesse. Je pensais à une solution, mais mon amie m’a convaincue de ne pas renoncer à mon enfant, me disant qu’elle ne voulait pas me perdre. Aujourd’hui, je suis à huit mois de grossesse, sans avoir de vêtements ou de produits nécessaires pour mon bébé. Mon amie m’aide autant qu’elle le peut, malgré ses propres difficultés. Je vois sa fatigue, mais elle me rassure en me disant de ne pas m’inquiéter. Mais je me trouve à un moment de ma vie où je dois chercher des moyens de survivre, même si cela m’effraie.
Je ressens une grande douleur et un sentiment de trahison envers celle qui m’a mise au monde, ma mère mais une chose est claire : je ne laisserai jamais mon enfant dans cette situation. Beaucoup se demanderont pourquoi je n’ai pas quitté ce foyer plus tôt, mais chaque fois que j’ai essayé, ma mère m’a retrouvée et m’a punie sévèrement. Aujourd’hui, je vis avec ce fardeau et parfois, je me couche et je prie pour ne plus me réveiller pour toujours.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 03/04/2025
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