C’est une affaire qui illustre tragiquement la spirale de la violence conjugale. Au tribunal d’instance de Thiès, un émigré du nom de A. Ndione a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires sur sa femme, K. Sarr. Les faits, jugés constants par la juridiction, ont abouti à une peine d’un mois de prison avec sursis et une amende de 50 000 francs CFA.
Tout commence par une scène de jalousie conjugale devenue incontrôlable. Selon les éléments rapportés dans le compte rendu d’audience publié par L’Observateur ce mardi 8 avril, l’accusé aurait été surpris en pleine conversation téléphonique avec une femme que son épouse soupçonnait d’être sa maîtresse. S’en est suivie une altercation qui a dégénéré.
À la barre, le prévenu a reconnu avoir frappé sa femme, mais a tenté de justifier son geste. « Je parlais au téléphone avec une de ses amies. Elle m’a arraché l’appareil puis m’a donné un coup de poing à l’œil. Ensuite, j’ai réagi », a-t-il déclaré.
Mais la version de K. Sarr, la victime, est tout autre. Elle affirme que son époux s’entretenait bien avec sa maîtresse et que c’est la seconde fois qu’il la violentait pour ce motif. « Je lui ai retiré le téléphone et j’ai demandé à la femme de le laisser tranquille. C’est là qu’il s’est jeté sur moi pour me rouer de coups. Je suis partie me réfugier chez mes parents, mais il m’a suivie jusque-là pour insulter toute ma famille. Et il en a profité pour me répudier », a-t-elle relaté devant le juge.
Quatre jours d’ITT ont été prescrits à la victime, preuve des violences subies. Et comme si cela ne suffisait pas, la jeune femme s’est vue brutalement rejetée par celui qu’elle avait épousé deux ans plus tôt.
Le parquet a requis l’application stricte de la loi. Le tribunal n’a pas retenu de circonstances atténuantes : A. Ndione a été condamné, non seulement pour les coups portés à son épouse, mais également pour l’attitude dégradante et violente dont il a fait preuve dans un contexte où le lien conjugal aurait dû protéger plutôt que briser.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 08/04/2025
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