Ce qui devait être un simple moment de détente entre amis a tourné au cauchemar. Une altercation entre deux colocataires s’est soldée par un homicide d’une rare violence, dimanche dernier, sur la plage de la cité Atépa. À l’origine du drame : une vidéo de lutte diffusée sur WhatsApp qui a ravivé des tensions enfouies entre les deux jeunes hommes. Selon les informations rapportées par L’Observateur, F. Seck, 19 ans, plâtrier de profession, a poignardé à mort son colocataire, M. Wane, un peintre de 21 ans. Les deux jeunes hommes, tous deux originaires de Darou Mouhty (région de Louga), partageaient un logement dans le quartier Atépa, sur la VDN 3.
Les faits se sont déroulés en début d’après-midi, aux environs de 13 heures. Alertée par un appel de riverains, la police du commissariat de Golf-Sud s’est rapidement rendue sur place.
Sur les lieux, les éléments de la Brigade de recherches et de la police scientifique ont découvert le corps sans vie de M. Wane, gisant dans une mare de sang.
Les premiers éléments de l’enquête ont révélé une querelle qui a dégénéré. D’après des témoins, une bagarre avait éclaté entre les deux jeunes hommes peu après leur retour de la plage. Lors d’une lutte amicale entre colocataires, F. Seck avait mis à terre M. Wane, et avait aussitôt partagé la vidéo de sa victoire sur son statut WhatsApp. Un geste jugé humiliant par M. Wane, qui aurait exigé la suppression immédiate de la vidéo.
Face au refus de son ami, la tension est montée d’un cran. M. Wane aurait alors asséné un coup à F. Seck à l’aide d’un vase en argile. C’est à ce moment que la situation a dégénéré. Selon les sources de L’Observateur, F. Seck aurait sorti un couteau et infligé à son colocataire un coup fatal au cou et au thorax.
L’autopsie pratiquée sur le corps de la victime a conclu à un choc hémorragique, causé par une plaie pénétrante ayant atteint la veine jugulaire et les vaisseaux sous-claviculaires. Le parquet a autorisé la restitution du corps à la famille pour les besoins de l’inhumation.
Le suspect, interpellé sur les lieux du crime, a été placé en garde à vue. Il sera déféré ce mercredi devant le parquet du Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Une tragédie de plus qui soulève des interrogations sur la gestion des conflits entre jeunes et les dérives liées à l’exposition sur les réseaux sociaux.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 30/04/2025
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