Une nouvelle arrestation à connotation politique vient de frapper le sud du Sénégal. Moussa Dramé, adjoint au maire de Dioudoubou et figure locale du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), a été placé sous mandat de dépôt ce mardi 15 avril à la maison d’arrêt et de correction de Sédhiou.
L’homme politique est accusé d’avoir proféré des injures à l’encontre d’Olivier Boucal, actuel ministre de la Fonction publique, via des publications sur les réseaux sociaux.
Ce dernier a porté plainte, estimant que les propos tenus à son encontre dépassaient les limites du débat public et s’inscrivaient dans un contexte de tensions politiques de plus en plus vives dans la région.
Déféré devant le parquet, l’adjoint au maire a été entendu par le procureur de la République, qui a finalement ordonné son placement en détention provisoire. Il passera donc sa première nuit en cellule, dans l’attente de son jugement prévu en flagrant délit ce jeudi.
Cette arrestation intervient dans un climat politique déjà électrique en Casamance, où l’opposition dénonce régulièrement des atteintes aux libertés individuelles. L’affaire relance ainsi les interrogations sur les limites de la liberté d’expression et sur l’instrumentalisation potentielle de la justice dans les conflits politiques.
Alors que les réactions commencent à se faire entendre, notamment dans les rangs du PUR et au sein de la société civile locale, cette détention préventive pourrait bien rallumer le débat sur l’usage des réseaux sociaux comme espace d’opinion — et de répression — dans le paysage politique sénégalais.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 16/04/2025
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