Il est temps que l’Afrique, et le Sénégal en particulier, cesse d’être le terrain de jeu des élites prédatrices. Le développement ne se fera pas par des discours creux ni des appels à la paix sélective, mais par une justice implacable.
Regardons le monde en face : si la Chine a pu se hisser au rang de puissance économique, c’est aussi parce qu’elle n’a jamais tremblé face aux voleurs de la République. Là-bas, détourner l’argent public conduit à des peines exemplaires. Pas de complaisance, pas de deals en coulisses.
Et pendant ce temps, que s’est-il passé au Sénégal ? Plus de 4 200 milliards de francs CFA disparus, des données économiques truquées, plus de 80 morts dans des répressions sanglantes, une élection présidentielle suspendue au mépris de la Constitution, et des pans entiers de nos ressources nationales bradés à des puissances étrangères. Voilà le bilan d’un homme. Et certains osent encore demander : pourquoi vouloir le poursuivre ?
Parce qu’on ne bâtit pas une nation sur l’oubli et l’impunité. Parce qu’on ne peut pas piétiner les institutions d’un pays, étouffer les libertés, piller les richesses publiques et ensuite s’offrir une paisible retraite dorée. Parce que si Macky Sall n’est pas inquiété, alors aucun futur dirigeant ne prendra au sérieux la responsabilité politique.
La justice que nous demandons n’est pas de la vengeance, c’est un acte de reconstruction morale, une exigence de vérité pour la mémoire des victimes, pour les familles meurtries, pour les générations à venir. Il n’est plus question de laisser croire que les crimes économiques ou politiques sont tolérables sous prétexte de stabilité.
Non, le Sénégal n’est pas une monarchie. Non, il n’est pas un terrain d’expérimentation pour les puissances étrangères. C’est une République, et dans une République, quiconque trahit la nation doit en répondre.
Le combat contre la corruption n’est pas un luxe moral, c’est une condition indispensable au développement. Tant que l’on tolérera les pillages, les manipulations, les trahisons d’État, l’Afrique restera prisonnière d’un cycle sans fin d’injustices et de pauvreté.
Le temps de la complaisance est terminé. Le temps de la justice, lui, doit commencer.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Baye Ndiaye.
Mis en ligne : 21/04/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.
