Une émotion profonde a envahi la place Saint-Pierre ce samedi 26 avril, où des centaines de milliers de fidèles et de Romains se sont rassemblés pour assister aux obsèques du Pape François. L’évêque de Rome a rejoint la Maison du Père, après avoir consacré toute son existence au service de Dieu et de l’Église.
Au terme de la messe des funérailles, célébrée sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, le cercueil en bois et zinc, orné d’une croix et de l’inscription latine « IHS » (Iesus Hominum Salvator, signifiant « Jésus, Sauveur des Hommes »), a été déposé sur la papamobile blanche. Le convoi a ensuite pris la route vers la basilique Sainte-Marie-Majeure, lieu choisi par le souverain pontife pour son dernier repos.
Le cortège funèbre s’est ébranlé aux alentours de 12h15. Retransmis en direct sur les écrans géants installés le long de la Via della Conciliazione, reliant le Château Saint-Ange à la place Saint-Pierre, le parcours a d’abord mené le cercueil à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre, sous le tintement solennel des cloches. Le cortège est ensuite sorti par la Porta del Perugino, donnant accès au sud-ouest du Vatican.
À vitesse réduite — environ 10 km/h — et sous escorte des carabiniers italiens, la papamobile a emprunté un itinéraire passant par la traversée du Tibre, le Corso Vittorio Emanuele, la Piazza Venezia, la Via dei Fori Imperiali, puis devant le Colisée, avant de rejoindre la Via Labicana et enfin la Via Merulana.
Le long du trajet, quelque 150 000 personnes, massées de part et d’autre des rues de la capitale italienne, ont salué une dernière fois le Pape François, applaudissant à son passage. Téléphones en main, jeunes, personnes âgées, fidèles et touristes immortalisèrent l’instant. Des voix, surgissant des fenêtres d’immeubles, clamaient « Vive le Pape ! Vive le Pape ! ». En ce jour de deuil, l’Église a rendu un hommage poignant à celui qui, tout au long de son pontificat, a prôné l’Évangile de la miséricorde et la défense des plus vulnérables — pauvres, migrants et démunis — tout en appelant sans relâche à la paix dans un monde meurtri par les conflits.
À son arrivée à Sainte-Marie-Majeure, le cercueil, escorté par les chants du chœur, a été introduit dans la basilique libérienne. Entouré de cardinaux et de prêtres, il a été présenté à la Salus Populi Romani, l’icône mariale à laquelle François avait toujours confié sa vie et son ministère.
Le cercueil du Pape argentin, surnommé « l’ami des pauvres », a été accueilli par un groupe de personnes démunies, rassemblées sur les marches de la basilique, parmi lesquelles figuraient également des détenus rencontrés lors de l’ouverture de la Porte Sainte à Rebibbia, portant chacun une rose blanche à la main.
L’inhumation s’est déroulée dans l’intimité, au sein de la basilique Sainte-Marie-Majeure, marquant une première depuis trois siècles pour un souverain pontife. C’est dans ce sanctuaire marial vénéré, où François avait l’habitude de se recueillir avant et après chaque voyage apostolique, que s’est achevé « son dernier voyage terrestre », conformément à ses dernières volontés consignées dans son testament.
Article écrit par : Eva Sagna.
Mis en ligne : 26/04/2025
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