Vendredi à El Jadida, les Lionceaux du Sénégal ont quitté la CAN U17 de la pire des manières : éliminés aux tirs au but par la Côte d’Ivoire, sans avoir marqué le moindre but en 90 minutes. Une sortie amère pour les champions en titre, qui soulève des questions sur la gestion du football des jeunes au Sénégal.
Deux ans après leur sacre, les U17 sénégalais n’ont pas réussi à défendre leur couronne. Pire, ils ont reproduit le scénario de la CAN 2023, où les Aigles du Sénégal, tenants du titre, avaient également été éliminés par la Côte d’Ivoire. Cette répétition n’est pas un hasard : elle révèle une fragilité mentale et tactique face à des adversaires qui, eux, progressent.
Le match lui-même a été pauvre en occasions, avec un Sénégal timide en attaque. Si la défense a tenu bon, l’incapacité à concrétiser les rares opportunités et le manque de créativité en milieu de terrain posent question. Et quand vient l’épreuve des penalties, le manque de préparation psychologique a une nouvelle fois fait la différence.
Cette élimination doit servir d’électrochoc. Le Sénégal a investi dans des infrastructures et des centres de formation, mais les résultats peinent à suivre. Contrairement à des nations comme le Maroc ou la Côte d’Ivoire, qui misent sur une véritable continuité entre les sélections de jeunes et l’équipe A, le Sénégal semble manquer de cohérence dans son projet.
Où sont les futurs Mané, Gueye ou Koulibaly ? La relève ne s’improvise pas. Si les U17 s’écroulent face à la pression en quart de finale, comment feront-ils demain en senior ? La Fédération sénégalaise doit urgemment revoir sa politique de formation, en insistant sur la préparation mentale et l’efficacité offensive.
À l’inverse, la Côte d’Ivoire confirme sa montée en puissance. Après leur victoire en CAN senior, les Eléphanteaux U17 montrent la même détermination. Leur système de formation, soutenu par des académies solides et une vision à long terme, porte ses fruits. Le Sénégal gagnerait à s’en inspirer.
En attendant, cette élimination est un avertissement. Le football sénégalais ne peut se contenter de brillants individus ou de succès ponctuels. Sans une réforme profonde de la formation, les désillusions risquent de se multiplier.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Michel Ndiaye.
Mis en ligne : 26/04/2025
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... Franchement, il faut revoir toute la préparation mentale de nos équipes
