L'État passe à la vitesse supérieure : Exploitation minière semi-mécaniséeL'État passe à la vitesse supérieure : Exploitation minière semi-mécanisée - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Economie | Par Maimouna | Publié le 05/05/2025 04:05:30

L'État passe à la vitesse supérieure : Exploitation minière semi-mécanisée

Le secteur minier sénégalais connaît une dynamique sans précédent. Entre 2021 et mars 2024, le ministère des Mines et de la Géologie a délivré 117 permis d’exploitation minière semi-mécanisée, sur un total de 346 demandes, selon le rapport semestriel rendu public ce lundi 5 mai par le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie).

Ces permis d’exploitation minière semi-mécanisée couvrent une superficie globale de 4 571,53 hectares.

La région de Kédougou concentre à elle seule 85 % de ces autorisations, confirmant son statut de principal pôle minier du pays. Elle est suivie par Tambacounda, qui en capte 15 %, une répartition qui reflète la concentration géologique des ressources aurifères dans le sud-est du Sénégal.

Le rapport met également en lumière une hausse soutenue des demandes de permis d’exploitation minière semi-mécaniséedepuis 2020, avec un pic notable entre 2022 et 2023 : le nombre de permis accordés a plus que doublé, passant de 27 à 64 sur cette période. Une dynamique qui se poursuit, puisque rien qu’au premier trimestre de 2024, 12 permis ont déjà été octroyés, dépassant le total annuel enregistré en 2020.

Cette évolution s’inscrit dans le sillage du programme Emape (Exploitation minière artisanale et à petite échelle), lancé en 2021 pour encadrer un secteur jusque-là dominé par l’informel. Le Cn-Itie y voit un signe encourageant des efforts de structuration et de formalisation de l’activité minière à petite échelle.

Mais l’optimisme reste mesuré. Le comité avertit que la réussite de cette initiative repose sur plusieurs leviers essentiels : un financement adéquat, une coordination renforcée entre les parties prenantes et un mécanisme rigoureux de suivi des opérations sur le terrain. Sans ces conditions, la formalisation tant espérée pourrait s’essouffler.

Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 05/05/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top