Qui peut encore se laisser berner par l’idée que Vladimir Poutine veut la paix ? Cet homme qui, depuis deux décennies, a méthodiquement piétiné le droit international, annexé des territoires souverains et nourri les conflits à ses frontières, n’a jamais eu pour ambition une quelconque stabilité régionale. La vérité est crue, brutale : la paix en Ukraine, telle que l’entend Poutine, signifie la soumission, l’effacement d’un peuple libre, et l’expansion d’un empire nostalgique.
Depuis 2014, avec l’annexion de la Crimée et les incursions meurtrières dans le Donbass, Moscou a joué un jeu dangereux sous couvert de diplomatie. En février 2022, Vladimir Poutine a levé le masque : une guerre totale contre l’Ukraine, pensée pour être éclair, brutale, décisive. Mais c’était sans compter sur la détermination farouche du peuple ukrainien. En résistant héroïquement, ils ont transformé ce qui devait être une soumission rapide en une guerre longue, coûteuse, imprévisible. La paix en Ukraine reste, pour eux, un horizon de dignité, pas une reddition.
De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump prétend vouloir la paix. Mais que cache réellement cette volonté de « régler rapidement » le conflit ? Une stratégie électoraliste, une économie de moyens, une manière d’épargner les dollars américains plus que les vies ukrainiennes. Une paix en Ukraine dictée par des impératifs budgétaires, et non par la justice ou la liberté, n’est qu’un abandon maquillé.
La guerre en Ukraine est une épreuve de vérité pour l’Europe. Pendant trop longtemps, le continent s’est bercé d’illusions, pensant que la stabilité était acquise, que la diplomatie suffisait à contenir les régimes autoritaires. Aujourd’hui, c’est tout l’équilibre du continent qui dépend d’un réveil stratégique. La paix en Europe passe par une paix en Ukraine fondée sur la souveraineté, la justice et la sécurité collective. Sans cela, le vieux continent s’expose à de nouvelles agressions, de nouvelles humiliations.
Il ne suffit plus de dénoncer. Il faut imposer des limites claires, fermes, visibles. Poutine n’est pas un partenaire de négociation fiable. C’est un imposteur, un homme de guerre qui ne comprend que le rapport de force. Lui concéder un pouce de territoire, c’est l’encourager à en prendre un mètre de plus. Toute paix en Ukraine qui reposerait sur des compromis dictés par le Kremlin serait une victoire stratégique pour l’agresseur, et une trahison des valeurs démocratiques que l’Europe prétend défendre.
Il faut cesser de confondre paix et capitulation. La paix en Ukraine ne peut être un marché de dupes, où l’on sacrifie une nation pour préserver des intérêts économiques ou électoraux. Elle doit être construite sur la justice, la vérité historique et la reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Tout le reste n’est que duplicité et faiblesse. L’histoire jugera.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jacques Diallo.
Mis en ligne : 15/05/2025
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