100 milliards promis, des miettes versées : La justice climatique bafouée - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Environnement | Par Maimouna | Publié le 18/05/2025 02:05:40

100 milliards promis, des miettes versées : La justice climatique bafouée

Alors que les grandes puissances industrialisées sont à l’origine de la majorité des émissions de gaz à effet de serre, ce sont les pays les plus pauvres qui subissent de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique. Le plus révoltant ?

Non seulement ils n’ont presque rien à voir avec la crise actuelle, mais en plus, on les laisse crever la bouche ouverte, pendant que les pays riches multiplient les promesses creuses et les greenwashing éhontés. Ce déséquilibre flagrant souligne la justice climatique défaillante à l’échelle mondiale.

Les pays du G20 représentent près de 80 % des émissions mondiales de CO₂. Les pays les plus riches États-Unis, Chine, Union européenne, Canada, Australie ont bâti leur richesse sur des siècles d’industrialisation carbonée. Pendant ce temps, des pays comme le Bangladesh, le Mozambique ou Haïti, dont l’empreinte carbone est dérisoire, sont ravagés par des cyclones, des inondations, des sécheresses. Et quand on parle d’“adaptation climatique”, on ose leur prêter de l’argent ! Comme si le Sud devait s’endetter pour survivre à une crise provoquée par le Nord.

Il existe une dette climatique claire : les pays riches devraient payer pour les dégâts qu’ils ont causés. Cela s’appelle le principe du “pollueur-payeur”. Mais dans les faits, c’est le pollué qui paie. Les fonds promis lors des grandes conférences internationales, comme les 100 milliards de dollars annuels promis à Copenhague en 2009 pour aider les pays du Sud, n’ont jamais été réellement versés. Les aides sont conditionnées, lentes, et souvent plus proches de l’investissement déguisé que de la réparation juste.

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Soyons clairs : le déséquilibre climatique prolonge une injustice historique. Le Nord a pillé les ressources du Sud pendant des siècles. Aujourd’hui, il impose un modèle écologique qui bride le développement de ceux qu’il a déjà asservis. On leur interdit l’utilisation des énergies fossiles alors qu’ils n’ont même pas accès à l’électricité. Hypocrisie maximale. Pendant que la France subventionne les SUV et l’aviation privée, le Sahel s’assèche, et des millions de personnes migrent, non pas par choix, mais pour survivre.

Il est temps de rendre des comptes. Il ne s’agit plus d’aider, mais de réparer. Il ne s’agit plus de “transition” mais de justice climatique. Les pays riches doivent reconnaître leur responsabilité historique, financer l’adaptation, annuler les dettes écologiques et cesser d’imposer leurs modèles économiques à ceux qu’ils ont précipités dans la crise. Tant que cette vérité ne sera pas dite et assumée, toute “coopération climatique” ne sera qu’un mensonge bien maquillé.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Cheikh Ndiaye.
Mis en ligne : 18/05/2025

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