Parler de pollution plastique en 2025, c’est un peu comme parler d’un incendie géant… tout en continuant de jeter de l’essence sur les flammes. Tout le monde sait que le plastique pollue.
Mais bien peu réalisent à quel point il détruit activement la biodiversité marine, met en péril des écosystèmes entiers et menace même notre propre survie. Ce n’est plus un simple « problème environnemental », c’est une bombe à retardement écologique.
Chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle rempli de plastique est déversé dans les océans. Des millions de tonnes de plastique flottent à la surface, s’accumulent dans des gyres océaniques et se désagrègent en microplastiques invisibles. Des tortues étouffent avec des sacs en plastique qu’elles prennent pour des méduses. Des oiseaux marins nourrissent leurs petits avec des bouchons de bouteille. Des poissons, des coraux, des crustacés : aucun n’est épargné.
Et ce carnage est loin d’être limité aux espèces visibles. Les microplastiques contaminent les plus petites formes de vie marine, perturbent la chaîne alimentaire et finissent, sans que nous nous en rendions compte, dans nos assiettes. Oui, en mangeant du poisson, des fruits de mer, ou même du sel marin, nous mangeons du plastique. Nous sommes les derniers maillons d’une chaîne que nous avons nous-mêmes empoisonnée par la pollution plastique.
Pourquoi ce fléau est-il encore si peu pris au sérieux ? Peut-être parce qu’il est diffus, discret, peu spectaculaire. Contrairement à une marée noire, la pollution plastique ne provoque pas d’images-chocs instantanées. Pourtant, ses effets sont plus durables, plus profonds et plus globaux. Les écosystèmes marins sont fragiles : détruisez quelques maillons, et c’est toute la chaîne qui s’effondre. Or, la biodiversité marine est notre assurance-vie planétaire : elle régule le climat, fournit nourriture et médicaments, et absorbe le carbone. La polluer, c’est scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
Interdire les pailles en plastique ? Très bien. Mais c’est un pansement sur une plaie béante. Tant que la production de plastique continue d’augmenter, tant que le recyclage reste anecdotique, tant que les industriels bénéficient d’impunité, nous resterons les complices passifs de cette destruction programmée. Il faut une politique internationale ferme : interdire les plastiques à usage unique, taxer les producteurs, investir massivement dans la recherche d’alternatives biodégradables, et surtout, éduquer dès le plus jeune âge à la valeur de l’océan et de la vie qu’il abrite.
L’océan ne nous appartient pas. Mais sa mort, oui. Si nous voulons un avenir vivable, nous devons traiter la pollution plastique comme une crise mondiale, pas comme une simple nuisance. Ce n’est pas seulement une question de tortues ou de dauphins : c’est une question de survie humaine. Car quand l’océan s’étouffe, c’est la planète entière qui suffoque.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Papa Baldé.
Mis en ligne : 20/05/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.