Une peine de dix ans de prison a été requise, mercredi, à l’encontre d’Aomar Aït Khedache, accusé d’avoir orchestré le braquage de Kim Kardashian en 2016 à Paris. Pour l’accusation, les membres du groupe surnommé les « papys braqueurs » sont tous coupables. Loin de l’image de « vieux messieurs aux rides rassurantes », ce sont, selon la magistrate, des criminels aguerris.
Lors de son réquisitoire devant la cour d’assises de Paris, l’avocate générale Anne-Dominique Merville a affirmé que, malgré les protestations d’innocence de huit des dix prévenus, sa conviction était claire : ils sont tous coupables.
Elle a rejeté la tentative de présenter les accusés comme de simples amateurs ou de paisibles retraités, rappelant qu’il s’agissait en réalité de braqueurs expérimentés issus du grand banditisme. « Ils ont planifié leur coup et ils l’ont réussi », a-t-elle insisté.
Le réquisitoire, prévu pour durer trois heures, a débuté par un rappel des faits : dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, pendant la Fashion Week, cinq hommes cagoulés et gantés s’introduisent dans l’hôtel particulier de Kim Kardashian à Paris, entre 2 h 59 et 3 h 15. Ils ligotent la star et le réceptionniste, sans aucune forme de compassion. Leur objectif est clair : une bague de 3,5 millions d’euros, largement exposée par la star sur les réseaux sociaux. Ce braquage de Kim Kardashian a fait grand bruit à l’échelle mondiale et reste l’un des événements les plus marquants de l’année 2016.
Ce braquage, décrit comme soigneusement planifié, aurait été mené par une équipe « recrutée entre voleurs ». « Ils savaient exactement ce qu’ils faisaient », a souligné la magistrate. L’avocate générale a ensuite détaillé le rôle de chacun des accusés, en commençant par Aomar Aït Khedache, présenté comme le coordinateur principal. Contre lui, elle a réclamé dix ans de prison.
Même s’il est aujourd’hui libre, comme les autres prévenus, et malgré son âge avancé, Aït Khedache possède un lourd passé judiciaire. Selon l’avocate générale, s’il ne représente plus un danger de récidive, il doit néanmoins « répondre de ses actes et être sanctionné à la hauteur de ses crimes ».
Article écrit par : Yann Kabou
Mis en ligne : 21/05/2025
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