L’heure n’est plus aux discours enrobés ni aux promesses creuses. Le Sénégal a trop souffert de décennies d’injustices, de compromissions et de duplicité politique. « Jub, Jubël, Jubanti » n’est pas un mantra de circonstance à scander lors des campagnes : c’est une ligne de front, un appel au sursaut collectif.
Ce slogan est né d’un ras-le-bol national, d’un peuple qui refuse désormais d’être gouverné par le mensonge, la ruse et la trahison des élites. Il incarne l’exigence d’une rupture réelle avec la vieille politique, celle des deals obscurs et de la cooptation.
Les jeunes, en première ligne de ce réveil, ne doivent pas se contenter de suivre. Ils doivent incarner ce nouvel ordre moral avec rigueur. Ce n’est pas en partageant des slogans sur les réseaux sociaux qu’on construit une nation, mais en résistant, concrètement, à la corruption ordinaire, aux magouilles généralisées et à l’indifférence complice. Être un jeune de « Jub, Jubël, Jubanti », c’est refuser les passe-droits même quand ils nous profitent, c’est dire non à l’opportunisme même s’il ouvre des portes. Ce combat demande du courage, du sacrifice, et surtout une intransigeance éthique permanente.
Le PASTEF, investi du pouvoir par une jeunesse en quête de justice, n’a plus droit à l’erreur. Chaque manquement, chaque compromission, chaque nomination douteuse sera un coup de poignard dans le cœur de ceux qui y ont cru. Les dirigeants issus de ce mouvement doivent montrer que l’éthique en politique n’est pas un slogan électoral mais une exigence quotidienne. Gouverner autrement ne signifie pas faire « un peu mieux » que les autres. Cela signifie rompre totalement avec les logiques clientélistes et les pratiques d’un système qui a échoué.
Ceux qui dirigent aujourd’hui n’ont pas été élus pour simplement gérer l’existant, mais pour le démanteler là où il oppresse, le reconstruire là où il a failli. Le mérite, la compétence et la justice doivent devenir les seules monnaies en circulation dans l’administration et la vie publique. Aucun ministre, aucun directeur, aucun proche ne doit bénéficier de privilèges indus. Car chaque faveur accordée est une trahison du peuple. Chaque silence complice est une complicité. L’intégrité ne supporte aucune nuance : elle est totale, ou elle n’est qu’un mensonge de plus.
Ousmane Sonko a rallumé une flamme. À présent, c’est au peuple, aux citoyens vigilants et déterminés, de la garder vivante. Le Sénégal ne changera pas sans une société civile forte, critique, et résolument engagée à faire tomber les masques. « Jub, Jubël, Jubanti » n’est pas un ornement patriotique, c’est une exigence radicale. Celles et ceux qui veulent un pays juste devront le défendre pied à pied. Car la dignité ne se mendie pas. Elle se conquiert.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Birame Mbodji.
Mis en ligne : 23/05/2025
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