L’affaire avait enflammé les réseaux sociaux et semé le trouble dans l’opinion publique. Près de deux mois après la découverte d’ossements sur le site du foyer de charité de Cap des Biches à Rufisque l’enquête a livré ses conclusions : point de macabre secret ou de vestiges humains à exhumer.
Les restes retrouvés dans l’ancien bunker militaire ne sont autres que… des os d’animaux, principalement de moutons.
C’est l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) qui l’a formellement établi, à l’issue d’analyses demandées par la Direction de la sécurité publique (DSP), en lien avec le commissariat urbain de Rufisque et les services de la police scientifique. Le rapport a été remis début mai et a permis de clore définitivement le dossier.
Contactées par L’Observateur, qui avait révélé l’affaire dès ses débuts, des sources proches du dossier regrettent la tournure prise par les premières spéculations. « L’écrasante majorité de ces ossements sont constitués de restes de moutons », précisent-elles, citant le verdict de l’IFAN. « Les gens sont allés vite en besogne, avançant qu’il s’agissait de restes humains alors que les prélèvements n’avaient même pas encore été analysés. »
Selon les informations du quotidien, l’ancien bunker, vestige d’un camp militaire de l’époque coloniale, aurait simplement servi de dépotoir pour des carcasses d’animaux abattus pour nourrir les troupes. Un usage banal, mais qui, sorti de son contexte, a suscité l’émoi.
« Fort de ces conclusions scientifiques et de l’enquête de la police judiciaire, le dossier est désormais classé », conclut le journal.
Une affaire qui rappelle, à l’ère du tout numérique, combien la prudence est de mise face aux emballements médiatiques.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 23/05/2025
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