Depuis quelque temps, la passion des jeux est devenue la principale compagne de mon mari. Dès qu’il franchit le seuil de la maison après une longue journée de travail, il se dirige presque machinalement vers sa console. Oui, il prend le temps de passer l’aspirateur et de ranger deux ou trois choses – un geste que j’apprécie sincèrement – mais j’ai le sentiment que c’est juste pour gagner une tranquillité anticipée. Ensuite, c’est le rituel : casque sur les oreilles, écran allumé, et la passion des jeux prend le dessus sur tout.
Je ne suis pas contre le fait qu’il se détende, bien au contraire. Je comprends qu’après une journée de pression, on ait besoin d’un moment pour soi. Mais quand ce moment dure jusqu’à 3 ou 4 heures du matin, tous les soirs, ça devient pesant. Ce n’est plus juste un loisir, c’est une échappatoire, une obsession. Et moi, dans tout ça ? Je me retrouve seule devant la télé, dans notre chambre, pendant que la passion des jeux l’absorbe complètement au salon.
Les rares fois où je propose une sortie en famille, il accepte… pour les apparences, sans doute. Mais peu après, un mal de tête, une fatigue soudaine ou une urgence fictive le forcent à rentrer. Je devine déjà comment ça se termine : manette en main, devant l’écran. Encore une fois, la passion des jeux aura été prioritaire.
Sur le plan intime, le désert : une fois tous les deux mois, parfois moins. Quand je tente d’aborder le sujet calmement, il me répond qu’il a besoin de souffler, qu’il travaille dur et qu’il mérite bien de se détendre. Je l’entends, sincèrement. Mais ce que je ressens, c’est un abandon doux, silencieux, étouffant.
Je me pose mille questions. Est-ce moi qui suis trop exigeante ? Est-ce normal d’être si frustrée ? Ou bien est-ce que la passion des jeux est devenue un refuge parce qu’il ne me désire plus vraiment ? Ce n’est pas facile d’en parler autour de moi. J’ai peur d’être jugée, ou pire, qu’on banalise ce que je ressens.
La passion des jeux, ce n’est pas juste une histoire de consoles ou de manettes. C’est parfois un signal, un symptôme, un appel au secours silencieux dans un couple qui s’éloigne. Est-ce qu’on peut retrouver l’équilibre ? Est-ce qu’on peut redevenir prioritaires l’un pour l’autre ?
Je partage cette confidence ici parce que, peut-être, d’autres vivent la même chose. Et si oui, comment avez-vous fait pour retrouver une connexion ? Pour que la passion des jeux ne prenne pas toute la place ?
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 25/05/2025
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