Le Général de Corps d’Armée Moussa Fall rejoint la 2e section des cadres de l’état-major général des armées. Une nouvelle page s’ouvre pour cet officier au parcours exemplaire, après 36 années consacrées à la défense des institutions de la République.
Rigueur, droiture et loyauté ont été les fils conducteurs de sa carrière, dans un contexte souvent marqué par les secousses politiques et les menaces sécuritaires.
Sous le régime de Macky Sall, Moussa Fall s’est vu confier des missions de première ligne. Gouverneur militaire du Palais présidentiel, chef de la Gendarmerie territoriale, puis 14e Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, il a occupé des fonctions clés avec une fermeté saluée même par ses détracteurs. Sa gestion des affaires sensibles, notamment la traque des responsables du massacre de Boffa Bayotte et l’enquête sur l’assassinat d’Omar Lamine Badji, a renforcé sa réputation d’homme d’action méthodique et déterminé.
Le Général Fall n’a jamais hésité à rappeler les règles, même aux plus puissants. Sa fermeté légendaire à l’entrée du Palais, où il a refusé l’accès à certains ministres arrivés en retard, en est la parfaite illustration. Il incarnait une certaine idée de l’État : celui où les institutions sont respectées, et où la rigueur militaire s’impose aux égarements protocolaires. Dans un pays où la complaisance a parfois affaibli l’autorité, il a su incarner une ligne de fermeté sans dérapage.
Aujourd’hui à la retraite, Moussa Fall laisse derrière lui l’image d’un gendarme de la République resté fidèle à ses principes. Son parcours ne se limite pas aux grades et aux médailles : il s’agit aussi de l’histoire d’un homme qui a défendu le pays dans l’ombre, pendant que d’autres tentaient de le plonger dans le chaos. Ce départ n’est pas un effacement ; c’est une transition. Les générations futures auront à tirer les leçons de son engagement et de sa droiture.
À vous, Général Moussa Fall, la Nation doit reconnaissance. Puisse cette nouvelle étape de votre vie être faite de paix, de projets personnels et de moments partagés en toute liberté. Le Sénégal n’oubliera pas. Ceux qui ont protégé la République pendant qu’elle vacillait méritent davantage qu’un hommage : ils méritent d’être cités en exemple.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Yves Sène.
Mis en ligne : 26/05/2025
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