L’agriculture intensive, censée nourrir une planète toujours plus peuplée, est en réalité l’un des fléaux écologiques les plus destructeurs de notre époque.
Déracinée du bon sens paysan et soumise à une logique de rendement à tout prix, l’agriculture intensive ravage les sols, empoisonne les eaux et massacre la biodiversité. Oui, l’agriculture intensive nuit durablement à l’environnement et il est temps d’arrêter de faire semblant de ne pas le voir.
Les sols sont exsangues. À force de les gaver d’engrais chimiques et de les labourer sans relâche, l’agriculture intensive épuise leur fertilité naturelle. La matière organique disparaît, les terres deviennent stériles et l’érosion grignote chaque année des millions d’hectares. Ce ne sont plus des champs, ce sont des champs de ruine.
Les pesticides, substances cancérigènes, mutagènes et mortelles pour les insectes, les oiseaux, et parfois pour les humains, infiltrent les nappes phréatiques. Des cours d’eau entiers sont transformés en cocktails toxiques. Et qui paie la facture de leur dépollution ? Nous. Avec nos impôts. Double peine : pour notre santé et pour notre porte-monnaie.
L’agriculture intensive, c’est aussi la monoculture : du maïs à perte de vue, du blé cloné à chaque parcelle. Résultat ? Plus d’abris pour les insectes pollinisateurs, plus de nourriture variée pour les oiseaux, plus d’équilibre dans les écosystèmes. Ce modèle détruit tout ce qu’il touche, et cela de manière irréversible pour certaines espèces.
Comble de l’absurde : une part énorme des productions issues de l’agriculture intensive finit à la poubelle. Entre les invendus, les pertes post-récolte et le gaspillage alimentaire, on produit bien plus que ce que nous consommons. Alors pourquoi continuer à empoisonner la planète au nom d’une abondance illusoire ?
La solution existe : l’agroécologie, le bio, la permaculture. Ce ne sont pas des caprices de bobos, mais des voies durables, résilientes, qui respectent les cycles naturels. Il faut réorienter les subventions, soutenir les petits producteurs, rééduquer les consommateurs. Et surtout, arrêter de croire que produire plus avec l’agriculture intensive, c’est nourrir mieux. Car si on continue ainsi, nous n’aurons bientôt plus rien à semer… que des regrets.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Assane Diop.
Mis en ligne : 31/05/2025
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