La convocation de Moustapha Diakhaté par la Division des Investigations Criminelles (DIC) continue de faire réagir. Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR-LES LEADERS, a vivement condamné cette mesure, la qualifiant de « tournant dangereux » pour la démocratie sénégalaise.
Selon lui, la convocation de Moustapha Diakhaté illustre une dérive inquiétante où « un régime transforme les opinions dissidentes en infractions ».
Pour Bocoum, la convocation de Moustapha Diakhaté constitue une « violation flagrante » de plusieurs textes juridiques, notamment l’article 8 de la Constitution sénégalaise, l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantissent tous la liberté d’expression.
« Rien ne justifie qu’un citoyen soit convoqué pour ses opinions, aussi sévères soient-elles, tant qu’elles n’appellent ni à la haine ni à la violence », a-t-il martelé. Il fustige un pouvoir qui, selon lui, répond aux critiques par « l’intimidation » plutôt que par des réformes.
La convocation de Moustapha Diakhaté intervient dans un contexte politique tendu. Bocoum accuse le gouvernement de consacrer son énergie à « faire taire les voix critiques » au lieu de se concentrer sur les réformes nécessaires. Il dénonce particulièrement le rôle du Premier ministre, censé incarner une rupture, mais qui, selon lui, « s’est mué en effaceur d’opinions ».
« Plutôt que de construire un Sénégal juste, le pouvoir préfère traquer les mots et réprimer la pensée », déplore Bocoum, qualifiant cette attitude de « dérive autoritaire ».
Thierno Bocoum met en garde contre une justice devenue « l’auxiliaire d’un régime allergique à la contradiction ». Il rappelle que son rôle devrait être de « protéger, et non persécuter ».
Enfin, il exige la libération immédiate de Moustapha Diakhaté et de tous les détenus politiques, appelant les autorités à abandonner « la diversion grotesque » pour se concentrer sur les vrais défis du pays.
« La convocation de Moustapha Diakhaté est un signal alarmant. Le pouvoir doit cesser de réprimer les voix dissidentes et écouter le peuple », conclut-il.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 10/06/2025
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