Le collectif Noo Lank a fait part ce jour de sa vive indignation et de sa solidarité envers Moustapha Diakhaté, ancien député et figure de l’opposition politique, arrêté puis placé sous mandat de dépôt pour le délit d’offense au Chef de l’État.
Cette procédure intervient à la suite de déclarations critiques qu’il a formulées à l’égard du Président de la République, du Premier ministre et du Président de l’Assemblée nationale.
Pour le collectif Noo Lank, cette arrestation illustre une tendance préoccupante : l’utilisation croissante et abusive du droit pénal pour réduire au silence les voix dissidentes, y compris lorsqu’elles s’expriment dans le cadre du débat politique.
le collectif Noo Lank rappelle avec fermeté que la critique des autorités est un droit fondamental dans toute démocratie digne de ce nom. Il souligne par ailleurs que le délit d’offense au Chef de l’État, vestige d’une époque coloniale, est incompatible avec les principes d’un État respectueux des libertés publiques. Selon le collectif, de telles poursuites ne font qu’alimenter la méfiance à l’égard des institutions judiciaires et affaiblissent la vitalité démocratique.
« Moustapha Diakhaté a droit à sa liberté. Quelle que soit la virulence de ses propos, ceux-ci relèvent de la parole politique, qui appelle réponse, non répression », insiste Noo Lank.
Le collectif Noo Lank conclut en affirmant sa détermination à rester mobilisé, estimant qu’aucune démocratie ne peut survivre à la judiciarisation de la parole citoyenne. Pour eux, la démocratie doit demeurer un espace d’échange et de dialogue, une véritable assemblée de paroles.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 12/06/2025
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