Le décès tragique de Ngoné Ndiaye, mannequin sénégalais installée en France, survenu récemment en Tunisie à la suite de complications post-opératoires, a déclenché une onde de choc au Sénégal. Derrière l’émotion, c’est un véritable coup de projecteur qui est braqué sur les zones d’ombre du milieu de la chirurgie esthétique, souvent méconnues du grand public.
Ngoné Ndiaye, figure de l’élégance et du raffinement, est partie à la recherche d’une transformation physique. Elle n’en est jamais revenue. Depuis, les réseaux sociaux s’enflamment, les témoignages affluent, et les langues se délient. L’indignation est à la hauteur du drame.
Parmi les voix qui ont fait trembler la toile, celle de Rangou, influenceuse au verbe cru et à l’audience massive, a résonné avec une gravité particulière. Dans une vidéo virale, elle révèle avoir été approchée par des professionnels de la santé lui proposant une opération de chirurgie esthétique gratuite avec, en prime, une rémunération financière.
« C’est louche », alerte-t-elle, le visage fermé. Elle met en garde contre ces propositions à double tranchant, dénonçant une logique commerciale où le corps humain devient une vitrine publicitaire. Selon elle, des médecins peu scrupuleux, à la recherche de visibilité, utiliseraient des influenceuses comme appât pour séduire une clientèle en quête de beauté « facile ».
La vidéo de Rangou, visionnée des centaines de milliers de fois, soulève des questions fondamentales : qui encadre ces interventions ? Où commence la médecine, où s’arrête le marketing ? Et surtout, à quel prix joue-t-on avec la santé de jeunes femmes en quête d’idéal corporel ?
Alors que le pays pleure Ngoné Ndiaye, son décès pourrait bien devenir un tournant. Un électrochoc nécessaire pour ouvrir un débat national sur la régulation de la chirurgie esthétique, la transparence des pratiques médicales et la responsabilité des influenceurs dans la promotion de telles procédures.
Car au-delà du glamour et des filtres, une réalité crue se dessine : celle d’un business de la beauté où les risques, parfois mortels, sont tus au nom du paraître.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 12/06/2025
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