À 25 ans, M. Seck, mécanicien à Thiès, s’apprête à devenir père. Pourtant, au lieu de chercher des revenus honnêtes pour subvenir aux besoins de sa compagne enceinte, il a choisi une voie dangereuse : un braquage à Thiès.
Pour mener à bien son plan, M. Seck a ciblé les conducteurs de « motos Jakarta », réputés pour circuler avec de l’argent liquide. Avec son cousin A. Seck et un ami, N. Ndiaye, il s’est rendu de nuit à la cité Ballabey, armé de machettes. Leur tactique ? Simuler un accident pour encercler leur victime, la menacer et l’obliger à fuir en abandonnant sa moto.
Mais ce braquage à Thiès a tourné court. La victime a alerté les passants, et face à la foule, les assaillants ont pris la fuite, abandonnant une moto sur place.
Le lendemain, dans une tentative pour récupérer leur engin, M. Seck s’est rendu au commissariat central de Thiès, avançant une version invraisemblable selon laquelle la moto aurait été saisie après un accident. Les forces de l’ordre, déjà informées par la victime et des témoins, ont vite arrêté M. Seck, ainsi que son frère Y. Seck, propriétaire de la moto, et les complices A. Seck et N. Ndiaye.
Jugés devant la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès, le quatuor a nié les faits, prétendant être eux-mêmes victimes d’un accident causé par les « Jakartamen ». Mais leur version ne convainc pas. Lors de l’enquête, M. Seck avait admis avoir organisé ce braquage raté à Thiès afin de financer la grossesse de sa compagne.
Le ministère public a requis dix ans de réclusion criminelle contre les prévenus. Le verdict est attendu le 24 juin.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 12/06/2025
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