Les tensions, longtemps latentes, entre Samuel Eto’o et Gérémi Njitap viennent d’éclater au grand jour. Le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et son ancien coéquipier en sélection nationale, désormais président du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (SYNAFOC), sont engagés dans un bras de fer qui illustre les divisions profondes au sein du football camerounais.
Selon Equinoxe Radio, une station basée à Douala, et relayée par Afrik Foot, la FECAFOOT a décidé de suspendre Gérémi Njitap pour une durée de cinq ans de toute activité liée au football.
Il écope également d’une amende de 10 millions de francs CFA (environ 15 250 euros). Une décision lourde de conséquences, qui marque un tournant dans les relations déjà fragiles entre les deux anciens Lions Indomptables.
La sanction infligée par la FECAFOOT, sous la direction de Samuel Eto’o, survient dans un climat particulièrement tendu. Gérémi Njitap est accusé d’avoir multiplié les critiques publiques à l’encontre de l’institution, mettant en cause sa gouvernance et ses prises de décisions. Pour la fédération, ces sorties médiatiques auraient franchi la ligne rouge, justifiant une réponse ferme et immédiate.
Cet épisode éclaire les dissensions qui secouent la FECAFOOT depuis plusieurs mois. Derrière cette affaire, c’est tout un système de pouvoir et d’influence dans le football camerounais qui est remis en question. La fracture entre anciens coéquipiers, désormais adversaires sur le terrain institutionnel, illustre les difficultés croissantes à maintenir une unité autour de la gouvernance du football national.
Alors que la FECAFOOT fait face à de nombreuses critiques, tant sur la gestion administrative que sur les résultats sportifs, cette nouvelle crise ne fait qu’alimenter les interrogations sur sa capacité à fédérer les acteurs du sport et à bâtir un climat apaisé. Une chose est sûre : le football camerounais traverse une période charnière, et les conséquences de cette affaire pourraient peser longtemps sur son avenir.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 18/06/2025
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