Gouvernance de Ousmane Sonko : Faut-il vraiment s’inquiéter ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 29/06/2025 01:06:27

Gouvernance de Ousmane Sonko : Faut-il vraiment s’inquiéter ?

Lors du Conseil des ministres du 18 juin 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a dressé un constat accablant du fonctionnement de l’administration publique. Dysfonctionnements dans les nominations, archivage défaillant, absence de comptes rendus, gestion opaque : les griefs sont nombreux. Pourtant, cette sortie soulève de profondes interrogations sur la gouvernance de Ousmane Sonko. À force de dénoncer ce qu’il ne parvient pas à corriger, le chef du gouvernement semble admettre, sans le dire, son impuissance à engager les réformes qu’il promettait.

Le discours d’un chef impuissant : Depuis sa nomination, la gouvernance de Ousmane Sonko se veut fondée sur la rigueur, la rupture et la transparence. Mais ce discours désormais répétitif contraste avec l’inaction visible sur le terrain. Après sa prise de fonction, le Premier ministre continue de dresser des bilans comme s’il était dans l’opposition. Ce glissement rhétorique traduit une réalité plus dérangeante : l’inefficacité du pilotage gouvernemental malgré un mandat clair et des attentes élevées.

En dénonçant les insuffisances de son propre gouvernement, le Premier ministre prend le risque de se décrédibiliser. À quoi bon répéter les constats si aucune réforme structurante ne suit ? Où sont les sanctions administratives ? Où sont les circulaires correctives, les audits publics ou les évaluations de performance des ministères ? La gouvernance de Ousmane Sonko ne peut se limiter à des réprimandes en conseil des ministres. Elle doit s’incarner dans des décisions visibles, mesurables, assumées.

Dans des contextes similaires, certains dirigeants ont su transformer leur diagnostic en programme d’action. Au Ghana, le gouvernement a mis en place un tableau de bord public du fonctionnement de l’administration. Au Rwanda, les résultats ministériels sont publiés et notés chaque trimestre. À ce jour, la gouvernance de Ousmane Sonko n’a produit aucun instrument institutionnel de ce type. La méthode reste floue, l’agenda peu lisible, et les citoyens ne perçoivent aucun changement significatif dans la qualité du service public.

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Ce qui frappe aujourd’hui dans la gouvernance de Ousmane Sonko, c’est l’écart croissant entre la parole et l’action. Le chef du gouvernement multiplie les dénonciations sans nommer de responsabilités claires, ni fixer de délais précis. La critique de l’administration devient ainsi un outil de communication politique, davantage qu’un levier de transformation réelle. Or, diriger ne consiste pas à signaler les problèmes, mais à les résoudre dans le silence efficace des actes concrets.

La gouvernance de Ousmane Sonko ne peut plus se cacher derrière le discours du changement annoncé. À défaut de réformes rapides et crédibles, elle risque de s’enliser dans une rhétorique de rupture sans portée. Le temps du constat est terminé. Gouverner, c’est assumer. Et si le Premier ministre continue à pointer les défaillances de son propre exécutif sans y remédier, il finira par incarner ce qu’il prétendait combattre.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Cheikh Camara.
Mis en ligne : 29/06/202
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Bijoux
amouniou expériance lolou késsé la nagnko wakh t déé
Le 2025-06-29 16:23:22

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