Un rappeur devant la justice : Affaire de mœurs à Guédiawaye - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Eva | Publié le 04/07/2025 10:07:00

Un rappeur devant la justice : Affaire de mœurs à Guédiawaye

L’affaire de mœurs qui secoue le quartier Ndiarème de Guédiawaye, impliquant le rappeur Cheikh Camara alias Kheuch Kana, remet au centre du débat l’influence malsain que certaines célébrités locales exercent sur les jeunes.

À la lecture des faits rapportés par L’Observateur, le constat est alarmant : une enfant de CM1, livrée à elle-même, tombe enceinte après avoir entretenu une relation avec un rappeur adulé dans son quartier.

La banlieue dakaroise, comme bien d’autres zones défavorisées, souffre d’un encadrement parental et institutionnel insuffisant. Les enfants, souvent livrés à eux-mêmes, deviennent des proies faciles pour des adultes peu scrupuleux. Dans ce vide éducatif, certaines célébrités s’imposent comme des repères. Le problème, c’est que ces repères brillent davantage par leur déviance que par leur exemplarité. Kheuch Kana, malgré sa notoriété, traîne un lourd passé de consommation de drogues et de fréquentation douteuse. Est-ce cela le modèle que nous voulons pour nos enfants ?

Le cas de Kheuch Kana n’est pas isolé. Trop souvent, des artistes ou influenceurs, par leur popularité, séduisent des mineurs qui les idéalisent. La relation qu’il a entretenue avec une élève de CM1, même présentée comme « consentie », reste profondément immorale et illégale. Un adulte, encore plus une personnalité publique, ne peut se cacher derrière l’ignorance de l’âge. La célébrité ne donne aucun droit d’écraser la dignité des plus vulnérables.

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La responsabilité est collective. En glorifiant des figures issues du showbiz sans éthique ni conscience, nous cautionnons des comportements dangereux. Les jeunes, influencés par la musique, les réseaux sociaux et des discours violents ou sexistes, finissent par prendre pour exemple ceux qui s’illustrent dans le mépris des règles du vivre-ensemble.

Dans plusieurs contextes similaires, des célébrités ont vu leur carrière s’effondrer après des actes immoraux ou criminels impliquant des mineurs. Aux États-Unis ou en Europe, les sanctions sont exemplaires. Le Sénégal ne peut continuer à tolérer que la popularité serve de refuge à ceux qui transgressent les lois.

Les artistes locaux doivent comprendre qu’être célèbre, c’est aussi être responsable. Les autorités doivent appliquer la loi avec rigueur. Les familles doivent veiller activement sur leurs enfants. Les médias doivent cesser de glorifier des figures toxiques au passé trouble. Il en va de la protection de notre jeunesse, de notre avenir commun.

Il ne suffit pas de chanter pour impacter positivement ; il faut aussi incarner ce que l’on prêche.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Modou Diop.
Mis en ligne : 04/07/202
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