Le 2 juillet 2025, l’artiste et entrepreneur ivoirien Molare a été victime d’un grave accident de la route, causé par une défaillance mécanique de son véhicule. L’incident a également blessé une passante. Dans un communiqué relayé par Abidjan.net, l’artiste a exprimé sa profonde émotion et a promis de soutenir la victime dans sa convalescence. Si cette réaction semble empreinte de compassion, elle ne saurait faire oublier le fond du problème : une négligence grave, inacceptable, surtout de la part d’une figure publique.
En Afrique comme ailleurs, les personnalités publiques jouissent d’une forte visibilité et influencent largement l’opinion et les comportements. Leur style de vie, leurs choix et leurs actes sont scrutés et souvent imités. Dès lors, leur responsabilité dépasse le cadre personnel. Lorsqu’un artiste de la stature de Molare prend la route dans un véhicule mal entretenu, c’est plus qu’un simple incident mécanique : c’est une mise en danger manifeste de la vie d’autrui.
Selon son propre témoignage, « les fers soutenant la roue arrière [du véhicule] ont cédé », entraînant la perte de contrôle. Une telle défaillance est rarement soudaine : elle est généralement le résultat d’un défaut d’entretien ou d’une usure prolongée non détectée. Cela interroge directement la rigueur mise dans la maintenance de ce véhicule. Comment un homme aussi influent, disposant certainement des moyens nécessaires, peut-il se permettre de négliger un aspect aussi fondamental que la sécurité routière ?
Premièrement, il est impératif de rappeler que tout conducteur a une obligation morale et légale de s’assurer que son véhicule est en bon état de fonctionnement. Quand on occupe une place de figure publique, cette obligation est encore plus forte, car l’exemplarité est de mise.
Deuxièmement, le fait qu’une passante ait été blessée montre que cette négligence n’est pas un simple souci personnel : elle a des conséquences réelles sur des vies innocentes. Une fracture ou une douleur est une chose ; un traumatisme psychologique ou un handicap irréversible en est une autre.
Troisièmement, ce type d’accident aurait pu être évité. L’entretien régulier d’un véhicule, surtout quand il est utilisé quotidiennement, ne doit jamais être une option. Molare n’est pas le premier, et malheureusement pas le dernier, à se retrouver dans une telle situation, mais cela ne justifie en rien l’inaction.
On se souvient de cas similaires ailleurs dans le monde, comme celui du footballeur argentin Emiliano Sala, mort dans un crash lié à une négligence sur les conditions de vol. La célébrité ne doit jamais être un passe-droit pour ignorer les normes de sécurité. Au contraire, elle impose des devoirs renforcés.
L’accident de Molare est un signal d’alarme. Il doit pousser toutes les célébrités à plus de responsabilité. La sécurité routière commence par l’entretien de son véhicule. Il ne suffit pas d’exprimer ses regrets après coup, aussi sincères soient-ils. Il faut agir en amont. Car chaque minute de négligence peut coûter une vie.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Lamine Diallo.
Mis en ligne : 05/07/2025
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