Le 1er juillet 2025, le Directeur général de la Sénélec, Papa Toby Gaye, a présenté une série de mesures visant à renforcer la résilience du secteur énergétique face aux changements climatiques. Surveillance des infrastructures, postes mobiles, planification plus rigoureuse : la Sénélec semble vouloir anticiper l’impact des catastrophes naturelles.
Mais une question centrale demeure occultée, voire éludée : pourquoi, malgré tous ces investissements, le coût du kWh au Sénégal reste-t-il aussi élevé ?
Le discours officiel s’articule autour de la prévention et de l’adaptation climatique. Certes, face aux inondations, vagues de chaleur et feux de brousse, il est légitime de renforcer les équipements. Cependant, dans un pays où l’accès à l’électricité est encore inégal et le pouvoir d’achat en chute, parler de résilience sans aborder le coût du kWh au Sénégal relève d’une forme de déconnexion sociale. Ce silence budgétaire devient presque une provocation.
La Senelec annonce des investissements massifs et une coordination multisectorielle ambitieuse. Pourtant, rien n’est dit sur l’impact concret de ces efforts sur la facture des ménages. Le coût du kWh au Sénégal, déjà parmi les plus élevés d’Afrique de l’Ouest, ne cesse d’alourdir le quotidien des familles, des artisans et des PME. Où passe l’argent ? À quoi servent les réformes si elles ne réduisent pas la pression sur le citoyen ordinaire ?
Il est inacceptable que la communication institutionnelle élude le cœur du problème. Le coût du kWh au Sénégal ne cesse d’augmenter alors même que l’État bénéficie de partenariats internationaux, de projets d’énergies renouvelables et de dons techniques. Ce paradoxe soulève des interrogations légitimes sur la transparence des subventions et la redistribution des bénéfices. D’autres pays comme le Maroc ou le Rwanda ont réussi à maîtriser leurs tarifs, tout en investissant dans des infrastructures robustes. Pourquoi pas le Sénégal ?
La résilience ne peut être un simple slogan. Elle doit se traduire dans la facture d’électricité. Tant que le coût du kWh au Sénégal restera hors de portée d’une large part de la population, la transition énergétique ne sera ni inclusive, ni crédible. Elle deviendra au contraire une nouvelle ligne de fracture entre classes sociales. La Senelec doit revoir ses priorités : protéger les installations, oui, mais aussi et surtout, soulager les usagers.
Les ambitions de résilience énergétique portées par la Senelec, aussi nobles soient-elles sur le papier, ne peuvent masquer une réalité préoccupante : le coût du kWh au Sénégal demeure trop élevé, injuste et non soutenable pour une majorité de citoyens. Tant que cette question ne sera pas placée au centre de la réforme, les annonces resteront théoriques, déconnectées et socialement inacceptables.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Matar Péne.
Mis en ligne : 08/07/2025
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