« Ma belle-fille me traumatise » : Le calvaire d’une belle-mère - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 12/07/2025 10:07:30

« Ma belle-fille me traumatise » : Le calvaire d’une belle-mère

Je m’appelle Marième, j’ai 65 ans, et je n’aurais jamais pensé un jour confier mon chagrin à un journal. Mais le silence me tue plus que les humiliations que je subis. Aujourd’hui, c’est dans l’anonymat que je vous livre ma douleur : ma propre belle-fille me traite comme une moins que rien.

Je vis à Rufisque avec mon fils aîné, Abdoulaye, et son épouse, Fatou. C’est chez eux que j’ai trouvé refuge depuis le décès de mon mari, il y a cinq ans. Au début, tout allait bien. Fatou me servait à manger, elle venait même s’asseoir pour discuter avec moi. Mais tout a changé après la naissance de leur deuxième enfant.

Les premières blessures furent discrètes : un plat mal réchauffé, une remarque acide, un soupir quand je lui demandais de m’aider avec mes médicaments. Puis, les choses sont devenues plus graves. Fatou m’a un jour crié dessus devant ses enfants : « Tu es là à traîner, tu ne fais rien, tu ne sers à rien ! » J’ai eu envie de disparaître.

Elle ne me parle plus qu’avec froideur, comme si j’étais un fardeau. Quand Abdoulaye rentre, elle redevient douce comme du miel. Et moi, je me tais, par honte, par peur aussi. J’ai vu trop de foyers se briser à cause de querelles entre belles-mères et belles-filles. Je ne veux pas être celle qui déchire ma propre famille.

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Mais pourquoi faut-il que nous, mères, après avoir tant donné, finissions ainsi ? J’ai porté Abdoulaye neuf mois, je l’ai élevé seule pendant les années les plus dures. Et aujourd’hui, sa femme me nie même le droit de m’asseoir dans le salon. Quand elle a de la visite, elle me demande de rester dans la chambre. « C’est mieux pour toi, Yaay. Tu es vieille, tu n’aimes pas trop le bruit, non ? » Mais ce qu’elle veut vraiment, c’est que je disparaisse.

Parfois, je me demande si c’est moi qui ai tort. Peut-être que je suis trop sensible ? Peut-être qu’elle est simplement fatiguée, débordée par les enfants ? Mais non, ce n’est pas une excuse pour l’irrespect. Ce n’est pas une excuse pour laisser une vieille femme pleurer seule dans son coin.

Je n’ose pas en parler à mon fils. Je le vois heureux, épanoui. Et je me dis que mon silence est peut-être le prix à payer pour sa tranquillité. Mais au fond de moi, j’ai mal. Je ne suis pas une servante. Je suis sa mère. Je suis une femme, avec une dignité.

Si je parle aujourd’hui, ce n’est pas pour me plaindre. C’est pour dire à toutes les belles-filles : traitez vos belles-mères comme vous aimeriez qu’on traite la vôtre. Un jour, vous aussi, vous serez vieilles. Et vous saurez alors que l’amour ne s’achète pas. Il se mérite.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 12/07/202
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