Quand les adultes échouent : Clip polémique de Bibiche Ndiaye - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - People | Par Eva | Publié le 15/07/2025 11:07:45

Quand les adultes échouent : Clip polémique de Bibiche Ndiaye

La récente controverse autour du clip de la chanteuse sénégalaise Bibiche Ndiaye, « Fumu daal baxna », ne cesse d’alimenter les débats dans notre société. La plainte déposée par le Comité de défense des valeurs morales auprès de la Division spéciale de cybersécurité et du parquet met en lumière un problème bien plus profond que la simple provocation artistique : celui de la responsabilité collective face à la préservation des normes culturelles et sociales dans un contexte où l’influence des artistes, notamment mineurs, est de plus en plus puissante. Il est nécessaire de dénoncer le laxisme coupable des adultes qui entourent Bibiche Ndiaye, ainsi que leur manquement flagrant à leur devoir de protection.

Le Sénégal est un pays fier de son identité culturelle et de ses valeurs, qui façonnent la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Dans cette société, la morale traditionnelle et le respect des bonnes mœurs ne sont pas de simples clichés, mais des piliers ancrés dans la conscience collective.

L’exposition publique d’images ou de comportements jugés indécents ou obscènes, surtout quand ils impliquent des jeunes artistes, suscite des réactions vives, comme on l’a vu avec le clip en question. Cette vigilance n’est pas un frein à la créativité, mais une invitation à la responsabilité, surtout quand la cible est un public souvent très jeune et impressionnable.

Le clip polémique de Bibiche Ndiaye, jeune artiste encore mineure, présente des scènes partiellement dénudées qui, bien que présentées comme une forme d’expression artistique, heurtent la sensibilité de nombreux sénégalais. Le Comité de défense des valeurs morales et des figures comme le vice-président de l’ONG Jamra ont exprimé leur indignation, dénonçant une banalisation inacceptable de l’indécence. Si Bibiche Ndiaye a présenté des excuses publiques, il faut souligner que ces excuses ne sauraient exonérer ceux qui l’ont entourée et accompagnée dans la production du clip.

Ce qui interpelle avant tout dans cette affaire, c’est l’échec patent des adultes, producteurs, managers, conseillers artistiques, à protéger une artiste mineure et à encadrer son image. Dans l’industrie du divertissement, le rôle des mentors est fondamental : ils doivent guider, conseiller, mais aussi dire non quand un projet menace l’intégrité morale et sociale, surtout d’un jeune talent. Ici, ce rôle a manifestement été négligé. Autoriser, voire encourager, une mise en scène jugée contraire aux bonnes mœurs, c’est non seulement exposer la jeune artiste à un risque social et judiciaire, mais aussi bafouer les normes collectives. Ce laxisme laisse la porte ouverte à une dégradation progressive des valeurs qui structurent notre société.

À l’échelle internationale, la protection des mineurs dans l’industrie du spectacle est souvent encadrée par des règles strictes, comme aux États-Unis où les productions doivent respecter des normes précises concernant la représentation des jeunes artistes. Même dans des sociétés plus libérales, il existe une vigilance accrue pour éviter toute exploitation ou image inappropriée. Le Sénégal gagnerait à s’inspirer de ces pratiques pour mieux protéger ses jeunes talents, sans pour autant museler la créativité.

Le clip polémique de Bibiche Ndiaye n’est pas seulement l’expression maladroite d’une jeune artiste, mais surtout le révélateur d’un échec collectif de son entourage professionnel à assurer son encadrement moral et culturel. Dans un pays où les valeurs sociales et morales constituent des repères fondamentaux, il est impératif que les acteurs de l’industrie artistique assument pleinement leurs responsabilités. Il ne s’agit pas de brider la créativité, mais d’imposer des limites saines et nécessaires pour protéger les jeunes artistes, en particulier les mineurs, tout en préservant l’équilibre de notre tissu social.

Face à cette situation, Les autorités doivent renforcer les mécanismes de contrôle et d’accompagnement des productions impliquant des mineurs. Quant aux professionnels du secteur, ils doivent adopter une posture éthique ferme et ne jamais sacrifier la responsabilité sur l’autel du profit ou de la provocation. Protéger notre jeunesse et nos valeurs doit être une priorité non négociable. Il en va de l’avenir culturel et moral du Sénégal.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sokhna Diarra Diop.
Mis en ligne : 15/07/2025

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Khadim
c'est entièrement de leur faute
Le 2025-07-15 16:46:59

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