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Vendredi 1er août, Donald Trump, dans une posture qui rappelle les heures les plus sombres de la Guerre froide, a ordonné le repositionnement de deux sous-marins nucléaires américains dans des « zones appropriées », en réponse aux propos provocateurs de Dmitri Medvedev. Cette décision, au lieu d’apaiser les tensions déjà explosives entre les États-Unis et la Russie, jette de l’huile sur le feu. Il s’agit là d’un acte d’escalade militaire inutile, dangereux, et profondément irresponsable.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les États-Unis ont multiplié les annonces de soutien militaire, diplomatique et économique à Kiev. Le conflit est aujourd’hui enlisé, sanglant, et sans issue claire. Tandis que les efforts diplomatiques piétinent, certains responsables politiques américains, à commencer par Trump, semblent davantage motivés par le théâtre politique que par une véritable stratégie de paix.
La récente déclaration de Medvedev, bien que provocante, n’est pas inhabituelle dans le registre rhétorique du Kremlin. Cependant, y répondre par le déploiement de sous-marins nucléaires, autrement dit, par une démonstration de force atomique, relève d’un dangereux aventurisme politique.
Trump n’est pas un homme d’État au sens traditionnel du terme. C’est un homme de mises en scène, de confrontations médiatiques et de slogans creux. En envoyant des sous-marins nucléaires dans des zones sensibles, il ne cherche pas à résoudre un conflit mais à marquer les esprits, à impressionner son électorat, et à affirmer une puissance américaine basée sur la peur. Cette stratégie peut rapporter quelques points dans les sondages, mais elle fait courir à la planète un risque immense.
Les mots peuvent avoir des conséquences, a-t-il dit. Les armes nucléaires encore plus.
Le simple fait de mobiliser des vecteurs nucléaires dans une zone de tension constitue une provocation majeure. Il augmente la possibilité d’erreurs d’interprétation ou d’engrenage incontrôlable.
Ce type de décision unilatérale méprise les canaux diplomatiques et les tentatives de négociation menées par l’ONU ou d’autres acteurs neutres.
Plusieurs pays européens, bien que soutenant l’Ukraine, ne cautionnent pas cette logique de confrontation permanente. Cela affaiblit la cohésion de l’OTAN.
Pourquoi ne pas renforcer les efforts diplomatiques à Genève ou à Istanbul ? Pourquoi ne pas proposer une trêve humanitaire ou une conférence internationale ? Le sabre nucléaire n’est pas une solution.
Ce geste rappelle la crise des missiles de Cuba en 1962, où le monde a frôlé la catastrophe nucléaire. La différence aujourd’hui, c’est que les outils de communication et d’influence sont bien plus rapides, ce qui réduit les marges de manœuvre. Trump semble ignorer que la dissuasion nucléaire est un dernier recours, pas un levier de politique intérieure ou de communication.
La décision de Donald Trump est une faute politique majeure. Elle met en danger non seulement la stabilité de l’Europe de l’Est, mais la paix mondiale. Dans un monde déjà secoué par des crises multiples, climatiques, économiques, migratoires, allumer des mèches nucléaires est une folie pure.
Il faut rappeler que la véritable force d’une nation ne réside pas dans la taille de son arsenal, mais dans sa capacité à éviter la guerre. L’histoire jugera sévèrement ceux qui auront préféré la menace au dialogue.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Sidy Ndour.
Mis en ligne : 09/08/2025
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