« Il m’est difficile de vivre loin d’eux » : Une mère raconte son cauchemar - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 08/09/2025 10:09:30

« Il m’est difficile de vivre loin d’eux » : Une mère raconte son cauchemar

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Une femme de 31 ans, maman de trois enfants et séparée de leur père, est en couple depuis deux ans avec un homme qui souhaite l’épouser comme seconde épouse. Le problème principal concerne ses enfants : cet homme refuse qu’elle vive ailleurs avec eux et veut qu’elle partage la maison avec sa première épouse, sans ses enfants. La femme s’inquiète pour le bien-être de ses enfants, surtout avec le risque de tensions avec une belle-mère. Elle est partagée entre son amour pour ses enfants et l’envie de se marier. Elle a jusqu’au début septembre pour décider, car l’homme souhaite faire le mariage coutumier. Elle travaille comme fonctionnaire et cherche des conseils.

Cette situation soulève des questions fondamentales sur la polygamie, la place des enfants, et le respect de la dignité de chaque femme dans un mariage. La polygamie sous le même toit, surtout lorsqu’elle impose une séparation entre une mère et ses enfants, ne devrait jamais être acceptée. Chaque femme mérite son propre espace, et aucun mariage ne devrait se construire sur le sacrifice du bien-être des enfants ou de l’autonomie des mères.

En Afrique de l’Ouest, la polygamie reste une pratique courante, souvent justifiée par des traditions ou des interprétations religieuses. Pourtant, les études montrent que cette pratique, surtout lorsqu’elle impose une cohabitation forcée entre coépouses, engendre des tensions, des jalousies, et des souffrances psychologiques pour les femmes et les enfants. Les enfants issus de familles polygames sont particulièrement vulnérables : ils peuvent développer des sentiments d’abandon, de rivalité, ou de confusion face à des dynamiques familiales complexes. De plus, la cohabitation sous le même toit aggrave souvent ces tensions, car elle ne permet pas à chaque femme de préserver son intimité et son équilibre émotionnel.

La mère en question est confrontée à un ultimatum : accepter un mariage qui l’éloignerait de ses enfants et la forcerait à partager un espace de vie avec une autre femme, ou renoncer à cette union. Son partenaire, en refusant d’accueillir ses enfants et en imposant une cohabitation avec sa première épouse, montre un manque de considération pour ses besoins et ceux de ses enfants. Pourtant, il a eu la « sincérité » de clarifier ses attentes, ce qui est rare dans des situations où certains hommes cachent leurs intentions jusqu’au mariage.

Cependant, cette « sincérité » ne suffit pas à justifier un arrangement qui, selon de nombreux témoignages et études, est source de souffrance. Les enfants ont besoin de stabilité affective et de la présence de leurs deux parents. Les séparer de leur mère, surtout pour les confier à une belle-mère dont la relation avec eux n’est pas garantie, peut avoir des conséquences durables sur leur développement émotionnel et social.

Aucune union ne devrait se faire au prix du bonheur des enfants. Les études montrent que les enfants de familles polygames, surtout en cas de cohabitation forcée, sont plus exposés à des conflits, à un sentiment d’insécurité, et à des difficultés relationnelles. Chaque femme mérite de vivre dans un environnement où elle se sent respectée et en sécurité. La cohabitation sous le même toit avec une coépouse est souvent source de tensions et de rivalités, comme le soulignent de nombreux témoignages. Cette mère est fonctionnaire et travaille. Elle a donc les moyens de subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants. Elle n’a pas à accepter un mariage qui la priverait de son indépendance ou de sa relation avec ses enfants. Le père de ses enfants, même remarié, a le devoir de s’occuper d’eux et de garantir leur bien-être. La peur que les enfants souffrent avec leur belle-mère ne doit pas être minimisée, mais elle ne doit pas non plus être un prétexte pour les éloigner de leur père.

Dans d’autres contextes, comme en France, la polygamie est interdite et la décohabitation des épouses est encouragée pour préserver la dignité des femmes et des enfants. Même dans les pays où la polygamie est légale, des voix s’élèvent pour dénoncer ses effets néfastes, notamment sur les enfants et les femmes. La tendance mondiale est à la protection des droits des femmes et à la promotion de l’égalité dans le mariage.

La polygamie sous le même toit, surtout lorsqu’elle impose une séparation entre une mère et ses enfants, est une pratique qui ne respecte ni la dignité des femmes ni le bien-être des enfants. Chaque femme a le droit de vivre dans un espace qui lui est propre, et aucun mariage ne devrait se construire sur le sacrifice de ses enfants ou de son autonomie.

À cette mère, nous disons : ne sacrifiez pas votre bonheur et celui de vos enfants pour une union qui ne vous respecte pas. Vous méritez mieux. Votre travail, votre amour pour vos enfants, et votre dignité valent plus qu’un mariage qui vous imposerait de vivre dans l’ombre ou loin de ceux qui comptent le plus pour vous.

La polygamie, si elle doit exister, doit au moins garantir à chaque femme et à chaque enfant un environnement stable, respectueux et aimant. Sinon, elle n’est qu’une autre forme d’injustice.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 08/09/2025

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