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Aminata, 29 ans, raconte son histoire avec une franchise glaçante : à l’université, une grossesse inattendue la force à interrompre ses études, tandis que le père de l’enfant disparaît totalement, la laissant seule face aux conséquences. Des années plus tard, croyant avoir trouvé l’amour avec un homme qu’elle pense séparé, elle découvre qu’il mène une double vie et l’abandonne à nouveau. Aujourd’hui, le père de son enfant revient, tentant de reprendre contact. Aminata se retrouve à nouveau confrontée à un dilemme : répondre ou se protéger. Ce récit n’est pas seulement celui d’une trahison individuelle, il illustre une injustice structurelle : ce sont toujours les femmes qui paient le prix des mensonges et des irresponsabilités masculines.
Ce qui choque immédiatement dans cette histoire, c’est la répétition du schéma : Aminata subit les conséquences de décisions prises par des hommes qui disparaissent au moment où la responsabilité est exigée. Le père de son enfant s’éclipse au moment où elle a le plus besoin de soutien, et des années plus tard, il revient, comme si le temps effaçait ses torts. Pendant tout ce temps, Aminata a dû endurer, reconstruire sa vie, et se forger une résilience qui aurait pu être partagée. Où est la responsabilité masculine dans ce récit ? Pourquoi les hommes peuvent-ils agir ainsi sans que cela n’ait de véritable répercussion sociale ou morale ?
Ce retour soudain ne devrait pas être traité comme un simple geste de pardon à accorder. Il s’agit d’une remise en cause de toute une vie de sacrifices, d’efforts et de courage. Aminata, une fois de plus, doit réfléchir, décider et gérer les conséquences émotionnelles de l’irresponsabilité de quelqu’un d’autre. Cette dynamique montre une fois encore que la société continue de normaliser la fuite de responsabilité masculine et d’exiger des femmes qu’elles endossent seules la douleur, la honte et les difficultés.
Premièrement, ce type de comportement n’a pas seulement un impact émotionnel : il affecte aussi la stabilité sociale et économique des femmes. Interrompre des études, assumer seule la maternité, affronter des déceptions répétées, ce sont des conséquences concrètes, et c’est toujours la femme qui paie le prix fort. Deuxièmement, l’absence de sanctions ou de remise en question pour ces hommes crée un modèle dangereux et récurrent : ils peuvent disparaître, revenir, et recommencer sans qu’aucune leçon ne soit tirée. Enfin, cette injustice structurelle révèle un biais culturel profond : la responsabilité masculine est minimisée, tandis que les femmes doivent se reconstruire, encore et encore.
Ce phénomène n’est pas limité à un contexte local. Partout dans le monde, des études montrent que les femmes supportent la majorité des conséquences des grossesses non planifiées, des ruptures et des abandons conjugaux. Que ce soit en Afrique, en Europe ou en Amérique, le constat est le même : la société tolère la fuite de responsabilité masculine et impose aux femmes de porter seules le poids des erreurs.
Aujourd’hui, Aminata a le pouvoir de choisir. Elle n’est plus la jeune femme naïve qui subissait passivement. Elle peut répondre ou ignorer, mais cette fois, c’est elle qui détient les rênes de sa vie. Et c’est exactement ce que toutes les femmes devraient faire : ne plus accepter de porter seules les conséquences des mensonges et des abandons masculins. Il est grand temps que cette responsabilité soit reconnue là où elle devrait être, et que cesse enfin cette injustice structurelle.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 16/09/2025
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