Paul Biya trahi par sa fille : Le Cameroun sous le choc - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - People | Par Eva | Publié le 22/09/2025 11:09:45

Paul Biya trahi par sa fille : Le Cameroun sous le choc

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L’appel lancé par Brenda Biya, fille du président camerounais Paul Biya, à ne pas voter pour son père lors de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, a fait l’effet d’une bombe. Dans une vidéo devenue virale sur TikTok, la jeune femme de 27 ans a dénoncé les maltraitances subies au sein de sa propre famille, avant d’élargir son propos : « Ne votez pas Paul Biya. Il a fait souffrir beaucoup de gens, y compris sa propre famille. J’espère qu’on aura un autre président. »

Si cette prise de parole a marqué les esprits, elle n’est que la partie émergée de l’iceberg des souffrances infligées par un régime vieillissant, sourd aux cris d’un peuple asphyxié par la répression, la corruption et l’abandon social.

Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, incarne une longévité politique exceptionnelle, mais aussi un bilan accablant. Le Cameroun, malgré ses ressources naturelles, croule sous le poids d’une économie exsangue, d’une corruption endémique et d’une répression systématique des opposants. Les libertés fondamentales sont bafouées : des coalitions de l’opposition ont été interdites, des militants emprisonnés, et la presse muselée. La crise anglophone, qui a fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés depuis 2016, illustre l’incapacité du pouvoir à apaiser les tensions internes. Dans ce contexte, la vidéo de Brenda Biya résonne comme un aveu : même les privilégiés du régime en paient le prix.

Brenda Biya n’est pas une voix isolée. Son appel rejoint celui de milliers de Camerounais qui subissent au quotidien les conséquences d’un système clientéliste, où le népotisme et le tribalisme ont remplacé le mérite et la justice. Son geste est d’autant plus symbolique qu’il émane d’une héritière du pouvoir, une personne qui, malgré son statut, a dû recourir aux réseaux sociaux pour être entendue. Combien de Camerounais, sans tribune ni protection, subissent en silence les mêmes injustices ? La répression des journalistes ou l’emprisonnement d’opposants rappellent que critiquer le régime peut coûter la vie ou la liberté.

Les maltraitances dénoncées par Brenda Biya reflètent un système qui broie ses enfants et ses citoyens. La corruption, véritable cancer de la société, prive des millions de Camerounais de services essentiels tels que les hôpitaux et les écoles. La répression est devenue une arme de gouvernance : les prisons se remplissent de dissidents, les manifestations sont écrasées et les médias indépendants réduits au silence. L’hypocrisie d’un pouvoir qui se dit « démocratique » est manifeste : malgré la longue durée au pouvoir et les multiples accusations de fraude électorale, le régime tente de présenter toute critique comme une preuve de liberté d’expression interne, une ironie cruelle quand les élections sont manipulées et l’opposition muselée.

L’Afrique a connu d’autres cas où la famille présidentielle s’est retournée contre le pouvoir. Au Togo, Faure Gnassingbé a hérité du trône de son père après des décennies de dictature, provoquant des révoltes sanglantes. Au Gabon, Ali Bongo Ondimba a été renversé par un coup d’État en 2023, après des années de contestation populaire. Ces exemples montrent que les régimes qui s’accrochent au pouvoir finissent par se briser sous le poids de leurs propres contradictions.

La vidéo de Brenda Biya doit servir de déclic. Les Camerounais ne peuvent plus se contenter de choix imposés par un système pourri. Il est temps de rejeter massivement un régime qui a échoué sur tous les plans : économique, social et humain. Le 12 octobre 2025, chaque bulletin de vote peut être un acte de résistance. Le Cameroun a besoin d’une alternance pacifique, mais ferme, pour tourner la page d’un passé douloureux et construire un avenir où la justice, la transparence et le respect des droits fondamentaux ne seront plus des vœux pieux, mais des réalités.

Brenda Biya a brisé le silence. À nous, maintenant, de transformer son cri en mouvement. Le Cameroun n’a pas besoin d’un autre mandat de Paul Biya. Il a besoin d’espoir, de dignité et d’un vrai changement. Le 12 octobre, votons pour l’avenir, pas pour la survie d’un régime qui a trop longtemps fait souffrir son peuple. Le moment est venu de dire : assez.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ferdinand B .
Mis en ligne : 22/09/2025

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