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L’affaire récente impliquant Ama Baldé, accusé de s’être opposé à une interpellation policière et d’avoir pris la fuite, soulève une question fondamentale : pourquoi certains lutteurs sénégalais, figures publiques admirées, semblent-ils s’éloigner des valeurs d’exemplarité et de respect de la loi incarnées par des légendes comme Tyson ? Le lutteur, aujourd’hui en France, nie être recherché par la justice, mais les faits rapportés par la presse peignent un tableau bien différent : altercation avec les forces de l’ordre, fuite, et découverte de chanvre indien au domicile familial. Cette situation, loin d’être isolée, interroge sur le rôle social des lutteurs et leur responsabilité en tant que modèles pour la jeunesse.
La lutte sénégalaise, bien plus qu’un sport, est un phénomène culturel et social majeur. Des figures comme Tyson ont marqué l’histoire en alliant performance sportive, respect des institutions et engagement pour la jeunesse. Tyson, au-delà de ses exploits dans l’arène, a toujours insisté sur l’importance de la formation, de la discipline et du respect des règles.
Il a su transformer sa carrière en un exemple de réussite, investissant dans l’économie locale et prônant des valeurs d’intégrité et de persévérance. Pourtant, certains de ses successeurs semblent oublier cet héritage. L’affaire Ama Baldé, avec ses accusations de violences contre des policiers, de trafic de drogue et de cavale, contraste violemment avec l’image d’un Tyson qui, malgré ses défaites, a toujours défendu l’honneur et la dignité de sa profession.
Les détails de l’affaire sont édifiants : des policiers venus interpeller le neveu d’Ama Baldé, impliqué dans des faits de vol et de trafic de drogue, se heurtent à une résistance violente. Le lutteur et son frère prennent la fuite, laissant derrière eux des preuves accablantes et un agent blessé. Ama Baldé, depuis la France, minimise les faits et conteste la légitimité de l’intervention policière, arguant d’un manque de respect. Pourtant, la justice sénégalaise a confirmé la gravité des charges, allant jusqu’à émettre un mandat d’arrêt international. Cette attitude, loin de la transparence et de la coopération, rappelle d’autres cas où des lutteurs ont été impliqués dans des affaires judiciaires, souvent liées à des comportements violents ou délictueux.
Tyson a montré que la véritable grandeur ne réside pas seulement dans la victoire sportive, mais aussi dans la capacité à incarner des valeurs positives. Il a su utiliser sa notoriété pour promouvoir l’éducation, l’entrepreneuriat et le respect des institutions. À l’inverse, les agissements d’Ama Baldé et de ses proches risquent de ternir l’image de la lutte sénégalaise, déjà ébranlée par d’autres scandales. La jeunesse sénégalaise, en quête de repères, mérite mieux que des modèles qui fuient leurs responsabilités ou défient l’autorité.
D’autres sports, dans d’autres pays, ont connu des crises similaires. Pourtant, les grandes figures sportives, conscientes de leur influence, ont souvent choisi de se racheter en s’engageant dans des actions sociales ou en reconnaissant leurs erreurs. Au Sénégal, où la lutte est un pilier culturel, il est d’autant plus crucial que les lutteurs assument leur rôle de guide. Tyson l’a compris : son héritage ne se mesure pas seulement à ses victoires, mais à sa capacité à inspirer et à élever.
L’affaire Ama Baldé doit servir de signal d’alarme. Les lutteurs sénégalais ont une responsabilité particulière : celle de montrer que le succès ne justifie pas l’impunité, et que la célébrité ne place personne au-dessus des lois. Prendre Tyson comme référence, ce n’est pas seulement copier ses techniques de combat, c’est aussi s’inspirer de son éthique, de son respect des autres et de son engagement pour la communauté. La lutte sénégalaise a besoin de héros, pas de figures controversées. Il est temps que les lutteurs actuels se souviennent que leur véritable combat se livre aussi en dehors de l’arène, dans l’exemplarité et le respect des valeurs qui font la fierté du Sénégal.
En définitive, la question n’est pas seulement de savoir pourquoi certains lutteurs ne prennent pas Tyson comme référence, mais aussi ce que la société sénégalaise est prête à tolérer de ses idoles. La réponse doit être claire : l’exemplarité n’est pas une option, mais une obligation.
Cette réflexion invite à une prise de conscience collective. Les lutteurs, comme tous les acteurs publics, ont le devoir de montrer l’exemple. Leur influence est immense, et leur comportement a un impact direct sur les générations futures. Ne devrions-nous pas exiger davantage de ceux qui portent les espoirs d’un pays ?
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ibrahima Ndong.
Mis en ligne : 25/09/2025
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