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Elle a 21 ans, enceinte de sept mois, et vit déjà ce que trop de femmes endurent en silence : la violence banalisée, la solitude dans le couple, et l’amère désillusion du mariage.
Son histoire, à première vue anodine, débute par une simple demande un yaourt au milieu de la nuit mais révèle un drame plus profond : celui d’une femme que l’amour n’a pas protégée, mais enfermée.
Tout commence comme une confession ordinaire : « Comment allez-vous ? Moi, ça va moins bien. » Une phrase banale, presque polie, qui masque un cri intérieur. Derrière cette façade, se cache la douleur d’une jeune femme piégée dans une relation déséquilibrée.
Elle sortait avec un homme d’une cinquantaine d’années, divorcé, lorsqu’elle est tombée enceinte. Il l’a alors « prise comme épouse », une formule qui sonne moins comme une union choisie que comme une obligation sociale. À partir de là, sa vie a cessé de lui appartenir.
Ce matin-là, vers trois heures, elle se lève et demande à son mari de lui apporter des yaourts. Rien de déraisonnable, rien d’exigeant. Une envie de femme enceinte, un besoin simple, humain. Mais la réponse tombe, froide et cinglante : « Va le chercher, je dors. »
Cette phrase anodine, pour certains, déclenche en elle un torrent de frustration. Elle se sent méprisée, rejetée, invisible. Alors elle réplique, avec cette ironie désespérée : « Si je m’étais mise enceinte moi-même, j’irais les chercher, mais c’est toi qui m’as mise enceinte. »
La scène dégénère. Il se lève, furieux, la frappe à plusieurs reprises, la pousse hors de la chambre et verrouille la porte. À trois heures du matin, une femme enceinte pleure seule dans son salon.
Ce n’est plus une anecdote, c’est un symbole. Celui d’un rapport de domination que la société normalise encore. Combien de femmes sont ainsi réduites au silence sous prétexte de “sauver leur foyer” ? Combien acceptent la violence parce qu’on leur a répété que “le mariage, c’est la patience” ?
Non, ce n’est pas ça, le mariage. Ce n’est pas l’humiliation, ni la peur, ni les coups. Ce n’est pas une prison où l’on enferme les rêves d’une jeune femme pour la punir d’avoir cru en l’amour.
Ce texte n’est pas seulement le récit d’une nuit de violence. C’est un miroir tendu à notre société, à nos traditions, à nos silences complices.
Car derrière chaque femme battue, il y a souvent une phrase qu’on n’a pas voulu entendre, un geste qu’on a minimisé, une larme qu’on a ignorée.
L’histoire de cette jeune femme ne doit pas s’ajouter à la longue liste des drames domestiques étouffés par la honte. Elle doit plutôt nous pousser à repenser ce que nous appelons “mariage”.
Aimer, c’est protéger, pas posséder. C’est comprendre, pas contraindre. Et c’est, parfois, aller chercher un yaourt à trois heures du matin non par obligation, mais par tendresse.
Ce yaourt refusé, ce geste simple nié, raconte en réalité tout ce qu’une société refuse encore de donner à ses femmes : de l’attention, du respect, et surtout, de l’amour vrai.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 16/10/2025
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