Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Dans son édition du 14 octobre 2025, le journal Les Échos soulève une question pertinente : « Où sont les voitures des députés ? » Cette interrogation met en lumière une décision controversée de l’Assemblée nationale, celle de fournir de nouveaux véhicules aux députés, une promesse qui, à ce jour, reste non tenue. Cette initiative illustre une grave erreur d’évaluation des priorités budgétaires dans un contexte où chaque franc compte.
La décision d’acquérir de nouveaux véhicules pour les représentants du peuple avait déjà suscité des critiques virulentes. Alors que le pays fait face à des tensions budgétaires sans précédent, cette dépense apparaît comme un luxe superflu. Les voix discordantes, tant au sein de l’opposition que parmi les partisans du pouvoir, ont dénoncé cette initiative comme une manifestation d’un manque de sensibilité aux réalités économiques actuelles.
L’article de Les Échos souligne que le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, avait promis la mise à disposition des véhicules pour le 30 juin. Or, à l’aube de la session ordinaire unique, nous constatons que cette promesse n’a pas été honorée. Trois mois et quatorze jours après cette date butoir, les députés se retrouvent dans l’hémicycle sans les véhicules tant attendus. Cette situation soulève des questions sur la capacité de nos dirigeants à respecter leurs engagements. À l’instar d’un chef d’entreprise qui ne parvient pas à livrer ses produits à ses clients, l’Assemblée nationale semble avoir perdu de vue ses responsabilités envers les citoyens.
Il faut rappeler que dans un contexte de crise, la priorité devrait être donnée à des investissements qui bénéficient directement au bien-être des citoyens. Les fonds destinés à l’achat de véhicules pourraient être redirigés vers des domaines essentiels tels que la santé, l’éducation ou les infrastructures. En choisissant d’investir dans des voitures flambant neuves, l’Assemblée nationale semble ignorer les cris de détresse des citoyens qui luttent pour joindre les deux bouts. Une telle décision est comparable à celle d’un gouvernement qui, alors que son peuple souffre de la faim, déciderait d’organiser un banquet somptueux pour ses membres.
Il est normal de remettre en question les priorités budgétaires de nos dirigeants. Pourquoi investir dans des véhicules de luxe pour des députés alors que des millions de citoyens peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens ? La promesse de M. Ndiaye, qui aurait pu être un symbole d’engagement envers le peuple, s’est transformée en une illustration de déconnexion entre les élites politiques et la réalité des citoyens. La situation actuelle rappelle que les décisions politiques doivent être guidées par un sens aigu des responsabilités et une compréhension des besoins fondamentaux de la population.
Pour appuyer mon propos, il faut rappeler que de nombreux pays ont récemment revu leurs priorités budgétaires en réponse à des crises économiques. Des nations comme l’Allemagne et le Canada ont choisi de réaffecter des fonds vers des programmes sociaux et des aides directes pour soutenir leurs citoyens. Dans ce contexte, il est difficile de justifier l’achat de nouveaux véhicules pour des députés, alors que d’autres pays montrent l’exemple d’une gestion responsable et empathique des ressources publiques.
La promesse non tenue d’El Malick Ndiaye concernant les véhicules des députés met en lumière une grave erreur d’appréciation des priorités budgétaires. Alors que le pays traverse une période difficile, il faut que nos dirigeants prennent des décisions qui reflètent les véritables besoins de la population. La situation actuelle est un appel à la réflexion sur la manière dont nous, en tant que société, choisissons de gérer nos ressources et de répondre aux attentes de nos concitoyens.
Je vous invite, chers lecteurs, à vous engager dans cette discussion cruciale. Exprimez vos opinions, partagez vos idées et exigez de nos représentants qu’ils mettent en avant des priorités qui servent réellement l’intérêt général. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et rappeler à nos dirigeants l’importance de leurs responsabilités.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Diarra Bousso.
Mis en ligne : 17/10/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





