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L’officialisation par le Fonds monétaire international (FMI) de l’existence d’une « dette cachée » au Sénégal a suscité une réaction vive de l’Alliance Pour la République (APR), dirigée par l’ancien président Macky Sall. Cet article démontre comment les accusations de l’APR semblent être une manœuvre désespérée pour détourner l’attention des véritables problèmes économiques qui minent le pays.
La question de la dette publique est un sujet sensible au Sénégal, un pays dont l’économie a connu des hauts et des bas ces dernières années. Le FMI, en révélant l’existence d’une dette cachée, a mis en lumière une situation qui pourrait avoir des répercussions sur la crédibilité du pays auprès des bailleurs de fonds. L’APR, qui a gouverné le Sénégal pendant plus d’une décennie, se retrouve aujourd’hui sur la défensive, accusée de dissimulation financière. Toutefois, au lieu de faire face à cette réalité, le parti semble se concentrer sur des accusations infondées, cherchant à faire diversion.
En lisant les déclarations de l’APR, il est évident qu’elles relèvent plus de la rhétorique politique que d’une réelle volonté de transparence. L’argument selon lequel les comptes de l’État ont été certifiés par la Cour des Comptes entre 2012 et 2023 ne fait que masquer une réalité plus complexe. C’est un peu comme si un élève, pris en flagrant délit de tricherie, brandissait son bulletin scolaire pour prouver son intégrité. Ce n’est pas parce que les comptes ont été signés qu’il n’y a pas eu de malversations ou de dissimulations.
L’APR se positionne en victime, clamant que les accusations du FMI sont des « manipulations grossières ». Mais au lieu de répondre aux préoccupations légitimes soulevées par cette annonce, le parti choisit de jouer la carte de l’attaque, comme un boxeur acculé qui, au lieu de se défendre, cherche à frapper son adversaire dans un dernier effort désespéré. Cette stratégie ne fait que renforcer l’idée que l’APR essaie de cacher quelque chose plutôt que de fournir des réponses claires et précises.
Premièrement, le refus de l’APR d’admettre la possibilité d’une dette cachée ne fait que révéler une volonté de dissimuler des vérités dérangeantes. Les créanciers existent bel et bien, et il est difficile de croire qu’un pays qui honore régulièrement ses engagements puisse cacher une dette sans que cela ne soit détecté. C’est comme si un propriétaire de maison prétendait ne pas avoir de dettes alors qu’il reçoit régulièrement des lettres de créanciers.
Deuxièmement, l’appel à la transparence de l’APR est en contradiction avec ses actions. Si le parti était réellement engagé envers la transparence, il aurait déjà mis à disposition les documents demandés, au lieu de les utiliser comme un outil de manipulation politique. La demande de publication de rapports financiers ne devrait pas être un moyen d’échapper à la responsabilité, mais plutôt une démarche proactive pour rassurer les citoyens et les investisseurs.
L’APR semble plus préoccupée par la préservation de son image que par la réalité économique du Sénégal. En se positionnant en défenseur de la vérité, le parti ignore les véritables enjeux auxquels le pays fait face : chômage croissant, inflation, et désillusion économique. En effet, il est plus facile de pointer du doigt un ennemi externe, comme le FMI, que de faire face aux conséquences de ses propres décisions politiques.
Pour conforter ce point de vue, il est normal de rappeler que les difficultés économiques du Sénégal ne sont pas nouvelles. Les rapports de divers organismes internationaux, y compris la Banque mondiale, soulignent des faiblesses structurelles dans l’économie sénégalaise, exacerbées par des choix de gestion contestables. En effet, le pays a besoin d’une réforme profonde et d’une gestion rigoureuse, plutôt que de se perdre dans des débats stériles sur la légitimité des accusations du FMI.
Les accusations de l’APR face à la déclaration du FMI ne sont rien de plus qu’une tentative désespérée de détourner l’attention des véritables problèmes économiques du Sénégal. Au lieu de se concentrer sur la recherche de solutions, l’APR choisit la voie de la diversion.
Le peuple sénégalais doit demander des comptes et d’exiger une véritable transparence de la part de ses dirigeants. Engageons-nous pour un avenir où la vérité et la responsabilité priment sur la manipulation politique.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sokhna Aida B.
Mis en ligne : 21/10/2025
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