Bachar al-Assad : Le boucher de Damas et ses crimes sexuels impunis - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Eva | Publié le 23/10/2025 07:10:15

Bachar al-Assad : Le boucher de Damas et ses crimes sexuels impunis

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Le documentaire mettant en lumière les témoignages d’Asma, Yasmine et Houda, trois femmes syriennes ayant subi des violences sexuelles sous le régime de Bachar al-Assad, soulève des questions fondamentales sur la manière dont ces crimes sont abordés. Bien que leur récit soit poignant, il semble minimiser la gravité des atrocités commises, en se concentrant sur des expériences individuelles plutôt que de dénoncer le système oppressif qui les a engendrées. Cette approche est non seulement problématique, elle est également dangereuse.

Depuis 2011, la Syrie est le théâtre d’une répression brutale orchestrée par le régime d’Assad, qui a utilisé le viol comme une arme de guerre. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été arrêtés et soumis à des violences inimaginables. Le viol, souvent considéré comme un tabou dans la société syrienne, est devenu un outil de terreur, visant à briser l’esprit de toute une population. Dans ce contexte, le témoignage d’Asma, Yasmine et Houda, bien qu’essentiel, doit être replacé dans une perspective plus large : celle d’un régime qui a fait de la violence sexuelle une stratégie systématique.

Le documentaire, bien qu’il mette en avant des histoires personnelles, semble se perdre dans le récit individuel au détriment d’une analyse critique du régime d’Assad. La focalisation sur des témoignages spécifiques peut donner l’illusion que ces crimes sont des actes isolés, alors qu’ils s’inscrivent dans une politique de terreur orchestrée par le pouvoir. En effet, parler des violences sexuelles sans évoquer le système qui les permet, c’est comme dénoncer un incendie sans mentionner l’essence qui alimente les flammes. Loin de rendre hommage aux victimes, cette approche risque de banaliser l’horreur et d’amoindrir la responsabilité du régime.

Il faut comprendre que la violence sexuelle en Syrie n’est pas le fait d’individus agissant dans l’ombre, mais d’un État qui a institutionnalisé ces pratiques. En centrant le récit sur les expériences individuelles, le documentaire occulte la réalité d’un système oppressif qui a pour but de détruire toute forme de résistance. En d’autres termes, il nous présente la souffrance comme une série de tragédies personnelles, au lieu de la contextualiser dans un vaste tableau de répression systémique. Comme un médecin qui, face à une épidémie, ne traiterait que les symptômes sans s’attaquer à la cause, ce reportage semble ignorer l’essentiel : la lutte contre un régime qui se nourrit de la souffrance humaine.

Il est normal d’adopter une approche plus critique vis-à-vis de la représentation des violences sexuelles dans ce documentaire. En mettant en avant des témoignages sans les relier à la structure oppressive du régime, nous risquons de donner l’impression que la situation s’améliore, alors qu’en réalité, les violences perdurent. La voix des survivantes est essentielle, mais elle ne doit pas nous faire perdre de vue le cadre dans lequel ces violences s’inscrivent. Il est temps d’appeler à une dénonciation claire et sans équivoque des politiques d’Assad, plutôt que de se contenter d’une narration qui pourrait sembler apaisante pour les consciences.

Des études montrent que les violences sexuelles en temps de guerre sont souvent utilisées comme une stratégie pour déstabiliser des communautés entières. En Syrie, ces actes ne sont pas le fruit d’initiatives isolées, mais bien le résultat d’une politique systématique de déshumanisation. De plus, des organisations internationales, telles que Human Rights Watch et Amnesty International, ont documenté ces crimes, soulignant que le régime d’Assad a perpétré des violations massives des droits humains, allant bien au-delà des témoignages individuels. Ignorer ce contexte, c’est faire preuve d’une légèreté inacceptable face à l’horreur.

Le documentaire sur les violences sexuelles en Syrie, bien qu’il mette en avant des histoires personnelles touchantes, doit être critiqué pour sa tendance à minimiser la portée des crimes d’Assad. En se concentrant sur des récits individuels, il occulte la réalité d’un régime qui a fait de la terreur sa marque de fabrique. Il est essentiel de rappeler que ces violences ne sont pas des incidents isolés, mais des éléments d’une stratégie de répression systématique.

En tant que société, on ne doit pas rester passifs face à ces injustices. Engageons-nous à dénoncer le régime d’Assad dans son ensemble et à soutenir les victimes d’une manière qui reconnaisse la profondeur de leur souffrance et l’ampleur des crimes perpétrés. Ne laissons pas le silence et l’oubli prévaloir, car chaque voix compte dans la lutte pour la justice.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Yasser H.
Mis en ligne : 23/10/2025

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