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L’article d’Adama Ndiaye, intitulé « De Guy Marius à Guy Tartuffe : les masques tombent au Sahel », dépeint la transformation troublante de Guy Marius Sagna, autrefois considéré comme un fervent défenseur des droits humains, en une figure dont les actions semblent trahir ses idéaux. Cette métamorphose en « Guy Tartuffe » illustre une déconnexion alarmante entre ses discours et ses actes, remettant ainsi en question sa crédibilité.
Guy Marius Sagna a longtemps été perçu comme un héros de la lutte pour la démocratie et les droits de l’homme en Afrique de l’Ouest. Son militantisme acharné contre les abus de pouvoir, notamment sous les présidences d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall, lui a valu respect et admiration. Cependant, son récent alignement avec l’Alliance des États du Sahel (AES) soulève des interrogations sur ses réelles convictions. Dans un contexte où les régimes militaires du Sahel répriment violemment toute contestation, son silence devient assourdissant.
Alors qu’il a toujours prôné le libre examen et la critique des actions des gouvernements, son soutien aux régimes de l’AES semble contredire ses précédentes luttes. Ce retournement de situation est d’autant plus choquant que les violations des droits humains se multiplient dans ces pays. La répression au Niger, au Mali et au Burkina Faso, où des voix dissidentes sont muselées, devrait susciter une indignation de sa part. Au lieu de cela, Sagna choisit le silence, ce qui le rapproche de l’hypocrisie dénoncée dans ses discours passés.
La transformation de Sagna en « Guy Tartuffe » peut être analysée sous plusieurs angles. D’abord, il faut reconnaître que le militantisme ne peut pas se contenter de dénoncer certains abus tout en fermant les yeux sur d’autres. En adoptant une attitude complaisante envers les régimes militaires, Sagna trahit les valeurs qu’il prétend défendre. Comme l’a si bien dit un célèbre penseur : « La véritable mesure d’un homme n’est pas où il se tient dans les moments de confort, mais où il se tient dans les moments de défi et de controverse. » Sagna, en choisissant le confort de l’approbation, abandonne ses principes.
Ce phénomène de déconnexion entre discours et actes n’est pas isolé. Il reflète une tendance plus large chez certains leaders africains qui, en quête de pouvoir ou de reconnaissance, perdent de vue les idéaux qui les ont initialement motivés. Sagna, autrefois perçu comme un phare d’espoir, semble désormais s’accommoder des dérives autoritaires des régimes qu’il soutient. Cette attitude, qui pourrait être qualifiée de Tartufferie, n’est pas seulement une trahison personnelle, mais un affront à toutes les victimes de répression dans la région.
Pour étayer cette critique, il est pertinent d’examiner les conséquences de cette déconnexion. La situation au Sahel est critique : des milliers de personnes sont emprisonnées, des journalistes sont réduits au silence, et les libertés fondamentales sont bafouées. Les récentes enquêtes sur les abus commis par les gouvernements militaires montrent une tendance inquiétante à la répression systématique. Sagna, en choisissant le silence, devient complice de cette violence. L’histoire, comme le souligne l’article, est un juge implacable qui ne pardonne pas aux faux prophètes.
La transformation de Guy Marius Sagna en « Guy Tartuffe » révèle une déconnexion alarmante entre ses idéaux proclamés et ses actions réelles. Son silence face aux atrocités commises par les régimes militaires du Sahel remet en question sa légitimité en tant que défenseur des droits humains. Cette attitude, qui frôle l’hypocrisie, ne peut être tolérée dans un contexte où la lutte pour la démocratie et la justice est plus cruciale que jamais.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Boubacar Ba.
Mis en ligne : 24/10/2025
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