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Dans un récent entretien avec L’Observateur, Thierno Alassane Sall a pris position sur les déclarations du Fonds monétaire international (FMI) concernant la « dette cachée » au Sénégal. Sa critique de l’institution financière, qui serait perçue comme un arbitre des comptes publics, soulève des questions inquiétantes sur sa compréhension de la gravité de la situation. À mes yeux, cette attitude peut nuire à la transparence essentielle dans la gestion des finances publiques.
La question de la dette cachée au Sénégal n’est pas à prendre à la légère. Elle représente un enjeu majeur pour la santé économique du pays et la confiance des citoyens envers leurs dirigeants. Le FMI, en tant qu’institution internationale, a un rôle important à jouer dans l’évaluation des finances publiques. Les récents rapports ont mis en lumière des pratiques douteuses qui, si elles ne sont pas abordées sérieusement, pourraient compromettre les efforts de développement du pays.
Thierno Alassane Sall, président du parti République des Valeurs, semble minimiser la portée des préoccupations soulevées par le FMI. En critiquant la Cour des comptes pour son manque d’efficacité, il semble ignorer le fait que cette institution a été mise en place précisément pour garantir la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Dire que la Cour « n’a pas été à la hauteur de ses missions » est une façon d’éluder la responsabilité collective des dirigeants. C’est un peu comme affirmer qu’un pompier est à blâmer pour un incendie, alors qu’il n’a pas été appelé à temps.
T.A.S évoque une dépendance excessive des autorités vis-à-vis du FMI et d’autres cabinets privés, comme Forvis Mazars, pour trancher des questions internes. À cet égard, il semble plaider pour un renforcement de la souveraineté nationale. Cependant, cette position peut être perçue comme une tentative de détourner l’attention des véritables problèmes de gestion financière. En réalité, la souveraineté ne se construit pas en minimisant les alertes sur la dette cachée, mais en renforçant les mécanismes de contrôle et de transparence.
En insistant sur le respect du principe du contradictoire dans les audits demandés par l’ancien président Macky Sall, Thierno Alassane Sall semble davantage préoccupé par la défense des anciens dirigeants que par la nécessité d’une véritable transparence. Les rapports d’audit doivent servir à éclairer la gestion des finances publiques, et non à offrir un bouclier aux responsables passés. La transparence est nécessaire pour restaurer la confiance du public dans les institutions, et toute tentative de minimiser les implications de la dette cachée est irresponsable.
Des études récentes mettent en avant le lien entre la transparence financière et la croissance économique. Les pays qui adoptent des pratiques de gestion financière rigoureuses, en incluant des audits indépendants, connaissent une meilleure stabilité économique. Ignorer la gravité de la dette cachée pourrait avoir des répercussions à long terme sur la capacité du Sénégal à attirer des investissements étrangers, ce qui est essentiel pour son développement.
La critique de Thierno Alassane Sall sur le FMI et la Cour des comptes semble minimiser une situation préoccupante qui mérite une attention sérieuse. La transparence dans la gestion des finances publiques est non seulement une nécessité, mais un impératif pour garantir l’avenir économique du Sénégal. Il faut que les dirigeants prennent conscience de l’importance de ces enjeux et agissent en conséquence.
Je vous invite, chers lecteurs, à vous informer davantage sur la question de la dette cachée et à exiger des comptes de la part de nos dirigeants. La transparence est le fondement d’une démocratie saine, et il est temps de faire entendre notre voix pour un Sénégal plus responsable.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Cheikh Tidiane.
Mis en ligne : 27/10/2025
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