Blanchiment de capitaux : La guerre est déclarée contre les ONG - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 31/10/2025 03:10:30

Blanchiment de capitaux : La guerre est déclarée contre les ONG

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Le gouvernement sénégalais a récemment franchi une étape dans sa lutte contre les flux financiers illicites, en adoptant plusieurs décrets lors d’un Conseil des ministres. Cependant, la création d’un Comité national de coordination soulève des questions quant à son efficacité réelle. Je crains que cette initiative ne soit qu’une nouvelle couche bureaucratique, sans véritable pouvoir d’action ou de décision.

La lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive est un enjeu pour le Sénégal, qui cherche à se conformer aux standards internationaux. Pourtant, derrière cette volonté affichée, se cache un système souvent en proie à des lenteurs administratives et à une inefficacité notoire. Le nouveau Comité, censé coordonner les efforts de divers acteurs, pourrait bien se transformer en un simple bureau, analogique à un phare qui brille mais ne guide pas.

L’annonce de la création de ce Comité national de coordination semble être une réponse positive à des problématiques graves. Cependant, il est normal de se demander si cette structure sera véritablement opérationnelle. En effet, l’histoire nous enseigne que de nombreuses initiatives similaires ont échoué à produire des résultats tangibles. Comme un arbre qui, bien que majestueux, ne porte aucun fruit, ce Comité pourrait se retrouver englué dans une bureaucratie stérile, incapable de prendre des décisions rapides et efficaces face à des menaces urgentes.

Premièrement, la multiplication des instances de coordination peut souvent entraîner une dilution des responsabilités. Chaque acteur, au lieu de se concentrer sur son rôle spécifique, pourrait se retrancher derrière cette nouvelle entité, se déchargeant ainsi de ses obligations. Cela rappelle la fable du renard et des raisins : parfois, ce qui semble être un progrès ne fait que masquer une incapacité à agir.

Deuxièmement, la supervision des secteurs non financiers, bien que nécessaire, risque de se heurter à des résistances. Les notaires, agents immobiliers et ONG, souvent réticents à la réglementation, pourraient voir cette initiative comme une contrainte supplémentaire plutôt que comme un outil d’amélioration. Ce climat de méfiance peut alors inhiber toute réelle collaboration, rendant les efforts du gouvernement inefficaces.

Il est important de se pencher sur l’angle de l’efficacité. La création d’un Comité national de coordination, sans une réelle volonté politique d’accompagner cette structure de moyens et d’autorité, pourrait n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. Les enjeux sont trop sérieux pour être traités avec légèreté. La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme nécessite des actions concrètes et visibles, et non pas des promesses vides de sens.

Des études sur d’autres pays montrent que des structures similaires, sans les ressources adéquates, ont échoué à produire des résultats probants. Par exemple, dans certains pays d’Afrique, des comités de ce type ont été mis en place avec de grandes ambitions, mais se sont rapidement transformés en simples vitrines administratives. Le Sénégal doit apprendre de ces erreurs pour éviter de répéter les mêmes échecs.

La création de ce Comité national de coordination pourrait bien s’apparenter à un ajout superflu à une bureaucratie déjà lourde. Sans un véritable pouvoir d’action et des moyens adaptés, cette initiative risque de ne pas répondre aux attentes. Il faut que le gouvernement prenne des mesures audacieuses et concrètes pour éviter que cette promesse ne se transforme en un simple mirage.

Je vous invite, chers lecteurs, à rester vigilants et à questionner les décisions de nos dirigeants. Engageons-nous ensemble pour une transparence et une efficacité réelles dans la lutte contre les menaces qui pèsent sur notre société. Ne laissons pas la bureaucratie nous priver d’un avenir sûr et serein.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Djibril M.
Mis en ligne : 31/10/2025

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